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Le départ précipité du président malgache Andry Rajoelina, rapporté par Radio France Internationale, soulève des interrogations légitimes sur son engagement envers son peuple. En fuyant à l’étranger alors que la crise politique s’intensifie, Rajoelina semble abandonner les Malgaches à leur sort, un acte qui pourrait être perçu comme une lâcheté. Ce départ ne fait qu’accentuer le sentiment d’abandon ressenti par la population face à une situation de plus en plus précaire.
Madagascar traverse une période tumultueuse, marquée par des manifestations croissantes de la Gen Z, qui réclament un changement de leadership et une meilleure gouvernance. La situation s’est aggravée avec une partie de l’armée qui a choisi de se ranger du côté des manifestants, une décision qui remet en question la légitimité du président. Dans ce contexte, la fuite de Rajoelina vers Dubaï, après une escale à La Réunion, apparaît comme une fuite en avant, semblable à celle d’un capitaine abandonnant son navire en pleine tempête.
L’article de RFI met en lumière les circonstances entourant le départ du président. Rajoelina aurait quitté le pays à bord de son hélicoptère, avant d’être transféré vers un avion militaire français. Ce détail, bien que factuel, soulève des questions sur la manière dont un président en difficulté choisit de gérer une crise. En effet, au lieu de faire face à la situation, Rajoelina a opté pour l’évasion, laissant derrière lui une nation en proie au désespoir.
Tout d’abord, le choix de Rajoelina de quitter le pays en pleine crise peut être interprété comme un abandon flagrant de ses responsabilités. En tant que leader, il est censé être le garant de la sécurité et du bien-être de ses citoyens. En s’enfuyant, il envoie un message clair : sa propre sécurité prime sur celle de la nation. De plus, cette fuite pourrait être comparée à celle d’un chef militaire qui, face à l’ennemi, choisit de se retirer plutôt que de défendre ses troupes. Ce comportement soulève des doutes quant à son intégrité et sa capacité à diriger.
Ensuite, la réaction de la population face à ce départ est révélatrice. Les Malgaches, déjà frustrés par des années de mauvaise gouvernance, voient dans cette fuite une trahison. Ils se retrouvent face à un vide de pouvoir, alors que leur président a choisi de se réfugier à l’étranger. C’est comme si un père abandonnait ses enfants en pleine tempête, laissant ceux-ci se débrouiller seuls. Ce sentiment d’abandon pourrait exacerber les tensions et mener à des conséquences imprévisibles pour la stabilité du pays.
En analysant cette situation, il est normal de considérer les implications à long terme du départ de Rajoelina. Sa fuite ne fait pas que renforcer les doutes sur sa légitimité, mais elle pourrait également inciter d’autres leaders à agir de la même manière en cas de crise. Si les dirigeants choisissent de fuir plutôt que de faire face à leurs responsabilités, cela pourrait créer un précédent dangereux pour la gouvernance démocratique à Madagascar et au-delà.
Des analyses récentes sur la situation politique à Madagascar montrent que la population est de plus en plus désillusionnée par ses dirigeants. Les mouvements populaires, notamment ceux de la Gen Z, sont en pleine expansion, et la fuite de Rajoelina pourrait galvaniser davantage ces mouvements. En effet, des leaders politiques qui choisissent de fuir en période de crise perdent non seulement la confiance de leur peuple, mais également leur légitimité.
Le départ précipité d’Andry Rajoelina vers Dubaï en pleine crise politique est un acte qui soulève de nombreuses questions sur son engagement envers le peuple malgache. En choisissant la fuite plutôt que le face-à-face, il abandonne ses responsabilités et trahit la confiance de ses concitoyens. Ce comportement, perçu comme lâche, pourrait avoir des conséquences durables pour la gouvernance à Madagascar.
Il faut que les citoyens malgaches s’engagent et expriment leurs préoccupations face à cette situation. La voix du peuple est essentielle pour exiger des comptes et promouvoir un leadership qui place les intérêts de la nation avant ceux de l’individu.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Jean Michel.
Mis en ligne : 17/10/2025
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