Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »
L’affaire de l’influenceuse sénégalaise Adji Mass Guèye, placée en garde à vue suite à une violente altercation sur TikTok, soulève des interrogations profondes sur l’égalité devant la loi. Alors que des citoyens lambda seraient traités de manière stricte et sans ménagement, il semble que des personnalités publiques comme Adji Mass bénéficient d’un traitement de faveur qui ne peut que susciter l’indignation.
Adji Mass a récemment été au cœur d’une polémique après un échange virulent sur TikTok avec un compatriote de la diaspora, qui a rapidement pris des proportions inquiétantes, se transformant en injures publiques et en propos homophobes. Le procureur, s’auto-saisissant de l’affaire, a mis en lumière la gravité des faits. Pourtant, ce qui aurait dû être une procédure standard semble se transformer en un traitement spécial pour l’influenceuse, maintenue dans des conditions qui laissent à penser qu’elle est au-dessus des lois.
L’Observateur mentionne qu’Adji Mass a reconnu les faits et exprimé des regrets. Cependant, son maintien en détention dans une pièce aménagée, dotée de commodités spéciales, est révélateur d’un système qui semble favoriser les célébrités. Ce traitement différencié est d’autant plus choquant quand on considère que des individus moins en vue, confrontés à des accusations similaires, subissent des conséquences bien plus sévères.
Il est difficile de ne pas voir dans cette situation un exemple flagrant de favoritisme. En effet, si l’on compare le traitement réservé à Adji Mass avec celui de simples citoyens, on constate une disparité troublante. Imaginez un jeune homme ordinaire, arrêté pour des propos injurieux sur les réseaux sociaux, se retrouvant dans une cellule sombre, sans aucune considération pour son bien-être. Pourquoi Adji Mass, qui a reconnu ses erreurs, bénéficie-t-elle d’un traitement privilégié ? La réponse est évidente : son statut d’influenceuse lui confère une protection que d’autres n’ont pas.
En scrutant cette situation, il faut se demander ce que cela signifie pour notre société. Quel message envoyons-nous lorsque nous permettons à des personnalités publiques de contourner les règles qui s’appliquent à tout un chacun ? Cela ne fait qu’alimenter un sentiment d’injustice et de méfiance envers les institutions. La justice doit être égale pour tous, et non pas un privilège réservé à ceux qui ont une certaine notoriété.
En examinant les pratiques judiciaires dans d’autres pays, on constate que le traitement des influenceurs et des célébrités est souvent critiqué pour son manque de transparence. Des études montrent que les personnalités publiques peuvent parfois bénéficier de clémence, ce qui soulève des questions sur l’intégrité du système judiciaire. Au Sénégal, ce cas pourrait bien être une occasion de réévaluer les pratiques en matière de justice et d’égalité, afin d’éviter que des situations similaires ne se reproduisent.
L’affaire Adji Mass n’est pas qu’une simple anecdote sur une influenceuse en garde à vue. Elle met en lumière un système qui semble accorder des privilèges à certains, tandis que d’autres sont laissés pour compte. Il faut que nous, en tant que société, demandions des comptes et veillons à ce que la justice soit réellement équitable.
Je vous invite à réfléchir à cette question : sommes-nous prêts à accepter un système où la loi ne s’applique pas de manière uniforme ? Engageons-nous à défendre l’égalité devant la loi et à faire entendre notre voix contre toute forme de favoritisme. La justice doit être la même pour tous, sans exception.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Marc Diouf.
Mis en ligne : 24/10/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.





