Résultats de la présidentielle au Cameroun : Un coup de théâtre inattendu - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 27/10/2025 08:10:30

Résultats de la présidentielle au Cameroun : Un coup de théâtre inattendu

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L’élection présidentielle au Cameroun, qui a vu le président sortant Paul Biya revendiqué comme vainqueur avec 53,66 % des voix, soulève des questions inquiétantes sur la transparence du processus électoral. Issa Tchiroma Bakary, son adversaire, conteste ces résultats, affirmant qu’il aurait obtenu environ 60 % des suffrages. À travers cet article, je souhaite mettre en lumière la méfiance croissante envers ces résultats et les tensions sociales qui en découlent.

Le climat politique au Cameroun est marqué par une grande instabilité et une méfiance généralisée envers les institutions. La Commission nationale de recensement des votes a récemment annoncé que Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quarante ans, aurait obtenu 2 474 179 voix. Cependant, le fait que cette annonce soit faite seulement huit jours après les élections, sans transparence dans le décompte des voix, n’est pas sans rappeler les événements de 2008, lorsque des résultats contestés avaient conduit à des manifestations violentes à travers le pays.

Les résultats proclamés par la Commission nationale de décompte des voix semblent, à première vue, donner une légitimité à Paul Biya. Toutefois, la contestation d’Issa Tchiroma Bakary, qui revendique un score plus élevé, jette une ombre sur la crédibilité de ces chiffres. En effet, la comparaison avec d’autres élections en Afrique montre que des résultats similaires, souvent contestés, ont souvent conduit à des crises politiques. Dans ce contexte, il faut examiner de près les circonstances entourant ce scrutin et de remettre en question la fiabilité des institutions électorales camerounaises.

Les arguments en faveur de la contestation des résultats sont multiples. Premièrement, la longévité de Paul Biya au pouvoir, qui frôle le règne, ne peut qu’alimenter les suspicions d’un système électoral biaisé. Deuxièmement, la manière dont les résultats ont été annoncés, sans explication claire des méthodes de comptage, rappelle les pratiques opaques que l’on pourrait retrouver dans des régimes autoritaires. En outre, le climat de méfiance qui règne au sein de la population ne fait qu’exacerber les tensions sociales, rendant la situation explosive. Comme le souligne un observateur, « un peuple qui ne croit plus en ses dirigeants est un peuple prêt à se soulever ».

Il faut comprendre que la situation actuelle au Cameroun ne se limite pas à une simple contestation électorale. Elle fait écho à un profond malaise social, où la population, frustrée par des décennies de promesses non tenues, commence à remettre en question la légitimité de ses dirigeants. La comparaison avec d’autres pays de la région, où des élections contestées ont entraîné des conflits, souligne l’urgence d’une réforme électorale. La méfiance envers les résultats pourrait rapidement se transformer en mouvements sociaux, comme cela a été observé en Algérie ou au Soudan, où des révoltes populaires ont été déclenchées par des fraudes électorales.

Pour conforter cette analyse, il est normal de se pencher sur les rapports d’organisations internationales qui ont observé le scrutin. De nombreux rapports indiquent que les conditions de vote étaient loin d’être idéales, avec des allégations de coercition et d’intimidation des électeurs. De plus, des experts en sciences politiques mettent en garde contre le risque d’un effondrement de l’ordre public si la situation n’est pas rapidement adressée. La nécessité d’un dialogue entre les différentes parties prenantes est plus pressante que jamais.

Les résultats de l’élection présidentielle au Cameroun ne peuvent être considérés comme légitimes tant que les doutes persistent. La méfiance envers le processus électoral et les tensions sociales qui en découlent constituent un terreau fertile pour des conflits futurs. Il faut que les citoyens camerounais soient vigilants et exigent des comptes de la part de leurs dirigeants.

Je vous invite, chers lecteurs, à vous engager dans cette discussion cruciale sur l’avenir de notre démocratie. Informez-vous, partagez vos réflexions et n’hésitez pas à exprimer votre voix face à l’injustice. Le changement commence par nous.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Paul Onana.
Mis en ligne : 27/10/2025

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