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Un article récent dresse un constat mitigé du président ivoirien Alassane Ouattara, qui brigue un quatrième mandat lors des élections à venir. En tant que citoyenne, je me permets d’affirmer que le bilan de Ouattara est celui d’un président vieillissant confronté à une jeunesse désabusée, marquée par des inégalités croissantes et une précarité persistante.
La Côte d’Ivoire, bien que considérée comme l’une des économies les plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest, fait face à des défis socio-économiques alarmants. Avec un taux de pauvreté de 37,5 % et une population jeune (plus de 75 % ont moins de 35 ans), le pays semble être à un tournant critique. Les récentes élections, marquées par l’exclusion de nombreux leaders de l’opposition, exacerbent les tensions sociales et politiques.
L’article souligne la frustration d’un jeune slam-poète, Placide Konan, qui exprime son désespoir face à la situation économique difficile. Son témoignage illustre une réalité partagée par de nombreux Ivoiriens : « Les gens n’arrivent plus à joindre les deux bouts ». En effet, malgré les apparences d’une croissance économique, la majorité de la population peine à vivre décemment. Ce contraste est frappant : alors que Ouattara se présente comme le garant de la prospérité, la jeunesse, elle, se sent abandonnée.
L’argument principal de mon analyse repose sur le fait que le président Ouattara, à 83 ans, semble déconnecté des réalités de la jeunesse ivoirienne. Sa gestion du pays, marquée par des restrictions sur l’opposition et une répression des manifestations, ne fait qu’ajouter à un climat de méfiance et de désespoir. De plus, les promesses de développement et de sécurité sont souvent contredites par la réalité sur le terrain, où de nombreux jeunes se retrouvent sans perspectives d’avenir.
En analysant le bilan de Ouattara, il est normal de considérer l’impact de ses décisions sur la jeunesse. Alors qu’il évoque des défis « sans précédent », il semble ignorer que beaucoup de jeunes Ivoiriens ont l’impression de vivre dans un pays où leurs aspirations sont systématiquement étouffées. La promesse d’un avenir radieux, que le président évoque dans ses discours, apparaît comme un mirage pour ceux qui luttent au quotidien pour trouver un emploi. En ce sens, son leadership pourrait être comparé à celui d’un phare qui, au lieu de guider, ne fait qu’éclairer une route déjà bien balisée, laissant les jeunes dans l’obscurité de l’incertitude.
Les défis sécuritaires auxquels la Côte d’Ivoire est confrontée, notamment en raison de la proximité avec des pays en conflit, ne doivent pas être pris à la légère. Cependant, la réponse du gouvernement, souvent perçue comme disproportionnée, ne fait qu’aggraver la situation. En outre, les critiques concernant la manière dont le gouvernement a manipulé le système électoral pour affaiblir l’opposition sont légion. Ces actions ne font que renforcer l’idée que le président est davantage préoccupé par sa pérennité au pouvoir que par le bien-être de sa population.
Le bilan d’Alassane Ouattara est celui d’un président vieillissant, face à une jeunesse désabusée et frustrée par des promesses non tenues. Les inégalités croissantes et les tensions politiques exacerbées témoignent d’un manque de vision pour l’avenir. Il faut que les Ivoiriens se mobilisent pour revendiquer un changement significatif et exiger des leaders qui répondent véritablement à leurs besoins.
Je vous invite donc, lecteurs, à réfléchir à l’avenir de la Côte d’Ivoire et à vous engager activement dans le débat public. La voix de la jeunesse doit être entendue, et il est temps de revendiquer un leadership qui place les intérêts du peuple au cœur de ses préoccupations.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Angélique Koffi.
Mis en ligne : 29/10/2025
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