Famille en détention, lui en exil : L’échec moral de Madiambal Diagne - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Justice | Par Eva | Publié le 07/11/2025 09:11:15

Famille en détention, lui en exil : L’échec moral de Madiambal Diagne

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L’affaire Madiambal Diagne prend un tour tragique : alors que son épouse, malade et fragile, est transférée à l’hôpital sous garde, et que son fils est également impliqué dans une procédure judiciaire, le journaliste, lui, reste confortablement installé en France. Arrêtée pour escroquerie présumée, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux, son épouse paie le prix fort pour des faits liés à une société qu’elle gérait après le retrait de son mari.

Pourtant, Diagne, qui se présente souvent comme un défenseur des causes justes, semble avoir oublié les premières des valeurs humaines : la solidarité et le courage. Son absence en dit long sur ses véritables priorités. Face à l’adversité, un homme digne se bat pour les siens. Lui, a choisi la fuite.

Madiambal Diagne n’est pas un inconnu. Journaliste établi, il a su se construire une image de figure engagée, prompt à dénoncer les injustices. Pourtant, lorsqu’il s’agit d’assumer les conséquences de ses propres actes présumés, il préfère l’exil à l’affrontement. Son épouse, ancienne gestionnaire de la SCI qu’il a dirigée avant de se retirer, est aujourd’hui en détention pour des chèques qu’elle aurait encaissés dans le cadre d’un contrat litigieux. Arrêtée fin septembre, sa santé fragile a nécessité un transfert à l’hôpital, un drame humain qui aurait pu être évité.

Diagne, lui, dénonce depuis la France « l’instrumentalisation » de sa famille. Mais où est-il quand sa femme a besoin de lui ? Où est-il quand son fils fait face à la justice ? Son silence est assourdissant, et son absence, une trahison. Il est facile de crier à l’injustice depuis un pays où l’on est à l’abri. Plus difficile est de rester, d’affronter les regards, les questions, et surtout, d’assumer ses responsabilités.

La justice sénégalaise, qu’il critique aujourd’hui, est pourtant celle qui l’a vu grandir, travailler, et prospérer. Si les accusations portées contre sa famille sont infondées, pourquoi ne pas revenir pour le prouver ? Pourquoi laisser une femme malade et un fils seul face aux tribunaux ? La réponse est simple : parce que Madiambal Diagne, malgré ses grands discours, est avant tout un homme qui place sa sécurité personnelle au-dessus de tout le reste.

Un vrai leader, ou simplement un vrai homme, protège les siens, surtout dans les moments difficiles. Diagne, lui, a fait le choix inverse. En restant en France, il valide indirectement les accusations portées contre sa famille. S’il était convaincu de leur innocence, il serait à leurs côtés, se battant pour leur honneur et leur liberté. Mais non. Il préfère observer de loin, commenter l’affaire dans les médias, et jouer les victimes.

Il est frappant de constater à quel point cette affaire rappelle d’autres cas où des personnalités, accusées de malversations, ont préféré l’exil à la confrontation. Que ce soit des hommes politiques, des hommes d’affaires ou des intellectuels, l’histoire regorge d’exemples de ceux qui, lorsqu’ils sont acculés, abandonnent leur famille, leur pays, et leurs valeurs. Diagne s’inscrit malheureusement dans cette lignée. Il rejoint la longue liste de ceux qui, une fois le vent tourné, oublient leurs serments et leurs engagements.

La justice, aussi imparfaite soit-elle, mérite d’être respectée. En refusant de se présenter devant les tribunaux sénégalais, Diagne ne fait pas seulement preuve de lâcheté : il bafoue les institutions de son propre pays. Pire, il aggrave la situation de sa famille. Son épouse, déjà affaiblie par la maladie, doit affronter seule une procédure judiciaire complexe. Son fils, lui aussi impliqué, se retrouve sans soutien.

Diagne aurait pu choisir une autre voie : revenir, se constituer prisonnier s’il le fallait, et défendre sa famille avec dignité. Au lieu de cela, il a préféré la voie de la facilité. En agissant ainsi, il donne raison à ceux qui voient dans cette affaire une escroquerie organisée, une tentative de détourner des deniers publics. Son absence est un aveu de faiblesse, et pire, un aveu de culpabilité déguisé. Comment peut-on croire en l’innocence de sa famille quand on refuse de se battre à leurs côtés ? Comment peut-on dénoncer l’injustice quand on fuit ses propres responsabilités ? Les paroles de Diagne sonnent creux. Ses déclarations ne sont que des mots, des mots qui ne pèsent rien face à l’abandon concret de ceux qui comptent le plus.

Il est encore temps pour Madiambal Diagne de redevenir un homme. Il est encore temps de montrer que ses valeurs ne sont pas que des mots. Qu’il revienne. Qu’il affronte la justice. Qu’il assume. Sinon, qu’il cesse de parler au nom de la morale, de la justice, ou de l’honneur. Un homme qui abandonne les siens n’a pas de leçon à donner. La vraie grandeur ne se mesure pas aux discours.

Elle se mesure aux actes. Aujourd’hui, Madiambal Diagne échoue à ce test. Il échoue en tant qu’époux, en tant que père, et en tant qu’homme. Le Sénégal, sa famille, et l’opinion publique méritent mieux que cette fuite honteuse. Qu’il revienne, ou qu’il se taise. Mais qu’il cesse de se cacher derrière des communiqués et des interviews. La dignité, ça se prouve. Pas depuis l’étranger, mais ici, face à ceux qu’on prétend défendre. Face à ceux qu’on est censé aimer.

L’affaire Madiambal Diagne est avant tout une affaire de courage. Ou plutôt, de manque de courage. Alors que sa femme se bat pour sa santé et que son fils fait face à la justice, lui, le grand défenseur des causes justes, reste à l’abri. Son absence est une insulte à ceux qui croient encore en l’honneur et en la solidarité. Qu’il revienne, ou qu’il assume pleinement les conséquences de sa lâcheté. Mais qu’il ne s’étonne pas, s’il choisit de rester en France, que l’histoire ne retienne de lui que cela : un homme qui, dans l’adversité, a préféré sauver sa peau plutôt que protéger les siens.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Tabara N.
Mis en ligne : 07/11/2025

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