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Les violences tragiques survenues à Nahio lors de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, entraînant la mort de trois personnes et des dizaines de blessés. Ce drame révèle une défaillance alarmante des institutions ivoiriennes, incapables de protéger les citoyens pendant un moment aussi crucial que le scrutin. La situation soulève des questions sur la responsabilité du gouvernement face à de tels événements.
Le 25 octobre, jour des élections, Nahio a été le théâtre d’une horreur indescriptible. Des maisons ont été incendiées, et la violence a atteint son paroxysme avec des individus tués par balles et un homme brûlé vif. Des jeunes militants, désespérés par la perspective d’un quatrième mandat pour Alassane Ouattara, ont tenté de bloquer le scrutin. Ce qui devait être une manifestation pacifique a rapidement dégénéré en un affrontement meurtrier. La réaction du procureur de la République, qui a ouvert une enquête pour établir les responsabilités, semble tardive et insuffisante face à la gravité des événements.
Dans ce contexte chaotique, les jeunes militants, sous la direction de Gomelin Marcelin Digbeu, un planteur de cacao et membre du PPA-CI, ont tenté d’ériger des barricades pour empêcher le transport du matériel électoral. Ce qui s’annonçait comme un acte de résistance s’est transformé en une tragédie. La mort de Gomelin, brûlé vif, et des tirs mortels qui ont coûté la vie à deux autres personnes, illustrent l’ampleur de la violence. Une femme enceinte a même perdu son enfant à cause de ces affrontements, témoignant de l’impact dévastateur de cette situation sur des vies innocentes.
Les autorités évoquent un conflit politique entre partisans et opposants au régime, mais les témoignages des habitants de Nahio mettent en lumière une réalité différente. Ils parlent d’une « opération de représailles » orchestrée par des individus extérieurs, armés et habillés en civil. Cela soulève des doutes quant à l’authenticité des narrations officielles et met en question la capacité du gouvernement à contrôler la situation. Comme le souligne Ahoua Don Mello, ancien candidat à la présidentielle, des « atrocités » ont été commises par des « individus bien identifiables ». Pourtant, le pouvoir en place continue de nier toute implication, ce qui est difficile à croire face à l’ampleur des violences.
L’absence d’arrestations alors que l’enquête est en cours est révélatrice d’une incapacité institutionnelle à rendre des comptes. Cette situation rappelle les échecs passés des gouvernements dans des contextes similaires, où la promesse de justice et de sécurité n’a jamais été tenue. Les promesses du gouvernement de traduire les responsables en justice résonnent comme un écho lointain, semblable à une mélodie sans harmonie. Les citoyens ivoiriens méritent une protection adéquate et une réponse rapide et efficace de la part de leurs dirigeants, surtout en période électorale, où la démocratie devrait être célébrée, pas bafouée.
Pour approfondir cette analyse, il faut se pencher sur les conséquences de cette violence sur le tissu social ivoirien. Les divisions se creusent, et la méfiance envers les institutions grandit. Les violences à Nahio ne sont pas un événement isolé, mais le symptôme d’une crise plus profonde au sein de la société ivoirienne, où la lutte pour le pouvoir semble primer sur la protection des vies humaines.
Les événements tragiques de Nahio révèlent une défaillance alarmante des institutions ivoiriennes. L’incapacité du gouvernement à protéger ses citoyens lors d’un moment aussi crucial que l’élection présidentielle est inacceptable. Il est impératif que les Ivoiriens s’engagent, non seulement pour réclamer justice pour les victimes, mais aussi pour exiger des réformes qui garantiront la sécurité et la dignité de tous. Ensemble, nous devons faire entendre notre voix pour un avenir où la violence n’a pas sa place.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Jules Diop.
Mis en ligne : 12/11/2025
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