Un avenir sombre pour la Guinée : La dérive militaire continue - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 17/11/2025 01:11:00

Un avenir sombre pour la Guinée : La dérive militaire continue

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Dans un tournant qui soulève de vives inquiétudes, Mamadi Doumbouya, le général à la tête de la junte guinéenne, a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 28 décembre prochain. Ce choix, loin d’être anodin, démontre une dérive militaire en politique, où les promesses de retour à la démocratie ne sont que des paroles en l’air. En tant que citoyen préoccupé par l’avenir de notre nation, je me sens obligé de dénoncer cette situation alarmante.

Il y a quatre ans, Doumbouya orchestrait un coup d’État contre l’ex-président Alpha Condé, promettant de rendre le pouvoir aux civils à l’issue d’une période de transition. Ce discours, qui résonnait comme un souffle d’espoir pour la démocratie guinéenne, s’est rapidement transformé en une série de promesses non tenues. Les attentes étaient élevées, mais la réalité nous prouve aujourd’hui que les aspirations démocratiques ont été sacrifiées sur l’autel de l’ambition personnelle du général.

La candidature de Doumbouya soulève des questions fondamentales sur la nature même de la gouvernance en Guinée. En effet, alors que la junte militaire prônait un retour à un régime civil, elle semble désormais se complaire dans la logique du pouvoir militaire. Ce retournement de situation est comparable à un serpent qui se mord la queue : les promesses de transition démocratique se révèlent être une illusion, et la population est laissée dans l’incertitude. L’opposition, quant à elle, ne peut que constater avec amertume cette confiscation du pouvoir, dénonçant un coup de force déguisé.

Premièrement, la décision de Doumbouya de se présenter à l’élection présidentielle illustre le mépris total pour les engagements pris envers la population. Ce revirement n’est pas seulement une trahison des valeurs démocratiques, mais aussi une insulte à ceux qui ont cru en un avenir meilleur. De plus, la présence d’une dizaine d’autres candidats, bien que notable, ne fait qu’accentuer l’absurdité de la situation. En effet, des figures emblématiques de l’opposition, comme Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, sont absentes, non pas par choix, mais en raison de contraintes légales et politiques qui les maintiennent en exil. Cela crée un cadre électoral biaisé, où le véritable choix du peuple est déjà limité.

L’angle de cette analyse se concentre sur la dérive militaire en politique, où les promesses de démocratie sont reléguées au second plan. Doumbouya, en se présentant comme candidat, ne fait que renforcer l’idée que le pouvoir militaire est en train de s’enraciner durablement dans le paysage politique guinéen. Cette situation rappelle les dérives d’autres pays où les militaires, après avoir pris le pouvoir, ont eu du mal à le céder, créant ainsi un cycle de violence et de désespoir. La Guinée ne doit pas devenir une nouvelle illustration de cette tragédie.

Des rapports récents indiquent que les pays qui ont connu des coups d’État militaires souffrent souvent d’une instabilité chronique. En se basant sur ces exemples, il est évident que la candidature de Doumbouya pourrait plonger la Guinée dans une spirale de violence et de répression. Les nations qui ont réussi à établir une démocratie stable après un régime militaire ont dû faire face à de nombreuses luttes, souvent au prix du sang. La Guinée doit apprendre de ces erreurs pour éviter de répéter l’histoire.

La candidature de Mamadi Doumbouya à l’élection présidentielle est un signal inquiétant de la dérive militaire en politique, où les promesses de retour à la démocratie ne sont que des mots creux. Cette situation appelle à une vigilance accrue de la part des citoyens guinéens. Nous ne devons pas rester passifs face à cette confiscation du pouvoir.

Il faut que chaque Guinéen s’engage, s’informe et exprime son mécontentement. La démocratie ne se construit pas seule, elle nécessite une mobilisation citoyenne active. Ne laissons pas notre avenir entre les mains de ceux qui ne respectent pas leurs engagements.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Amadou Woury Ba.
Mis en ligne : 17/11/2025

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