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Le 26 octobre dernier, les Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti ont pris le contrôle d’El-Fasher, capitale du Darfour-Nord. Depuis, de nombreux témoignages dénoncent violences et exactions, tandis que l’indifférence internationale persiste. La situation révèle l’impuissance des organismes comme la Cour pénale internationale (CPI) à protéger les civils face à de telles atrocités.
El-Fasher, jadis un foyer d’espoir, est désormais un théâtre de désolation. Après la prise de la ville par les FSR, les communications ont été coupées, plongeant les habitants dans un blackout total. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 70 000 personnes ont fui, tandis que des dizaines de milliers restent piégées, vivant dans des conditions qualifiées d’« apocalyptiques ». Les récits de violences, de détentions arbitraires et de violations des droits humains se multiplient. La situation rappelle tragiquement les heures sombres de l’histoire où l’inaction internationale a permis des massacres.
Les rapports des ONG et des témoins décrivent une réalité insoutenable : liquidations sommaires, viols, pillages. Les FSR interceptent ceux qui tentent de fuir, confisquant leurs moyens de transport et les menaçant de représailles. Les témoignages de ceux qui ont été détenus révèlent des actes de torture et des conditions inhumaines. La CPI, bien que saisie des atrocités, semble paralysée, incapable d’agir efficacement pour protéger les innocents. Ce constat est d’autant plus accablant quand on sait que des demandes de désignation des FSR comme groupe terroriste ont été émises, mais restent lettre morte.
L’inaction des instances internationales face à la crise d’El-Fasher souligne une réalité amère : les décisions politiques et diplomatiques prennent souvent le pas sur l’urgence humanitaire. Les autorités soudanaises, en demandant la reconnaissance des FSR comme terroristes, soulignent l’urgence d’une réaction. Pourtant, malgré des appels à l’action, les États-Unis et d’autres puissances semblent hésitants. Comme l’a dit un membre de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, « l’attaque prédite de longue date, menée par les FSR contre la population civile d’El-Fasher, démontre que les États-Unis doivent envisager de désigner les FSR comme une organisation terroriste ». Pourtant, cette désignation n’est pas encore effective, laissant les civils à la merci de leurs bourreaux.
En tant qu’observateur de cette tragédie, je ne peux m’empêcher de ressentir une profonde empathie pour ces victimes. Ce sentiment est partagé par de nombreuses voix qui s’élèvent pour dénoncer l’inaction. La communauté internationale doit comprendre que chaque jour qui passe sans intervention est un jour de souffrance supplémentaire pour ces innocents. L’histoire nous a appris que l’inaction face à des atrocités ne mène qu’à des conséquences désastreuses. Nous ne pouvons rester silencieux.
L’ampleur des violences à El-Fasher ne peut être ignorée. Des rapports récents indiquent que des milliers de personnes sont détenues, souvent sans raison valable, et soumises à des traitements inhumains. Les organisations humanitaires sont entravées dans leur mission, et les appels à l’aide restent souvent sans réponse. La CPI, malgré sa mission noble, semble démunie face à cette crise, ce qui soulève des questions sur son efficacité et sa capacité à protéger les civils.
L’inaction internationale face aux atrocités à El-Fasher illustre l’impuissance des instances comme la CPI. Il est impératif que la communauté mondiale prenne conscience de la gravité de la situation et agisse en conséquence. Les voix des victimes doivent être entendues, et l’indifférence ne peut plus être une option.
Chaque geste compte dans la lutte pour la justice et la protection des droits humains. Ensemble, nous pouvons faire la différence.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Adama Gueye.
Mis en ligne : 18/11/2025
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