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La récente annonce de la Ligue sénégalaise de football (LSFP) concernant l’ouverture d’une enquête sur les violences survenues à la fin du match entre l’US Ouakam et le Jaraaf, qui s’est soldé par un score de 1-0, est une réaction qui, à mes yeux, ne fait que masquer une réalité bien plus sombre. En effet, il faut dénoncer le déclin alarmant du football sénégalais, gangrené par la violence. Les mots de la Ligue, bien que bien intentionnés, ne suffisent pas à occulter l’ampleur du problème.
La violence dans les stades sénégalais est devenue une triste habitude, un peu comme un plat que l’on sert trop souvent à table, jusqu’à ce qu’il en devienne indigeste. Ce phénomène, qui touche la Ligue 1, ne se limite pas à quelques incidents isolés ; il s’inscrit dans une réalité où les supporters, au lieu de vivre leur passion, se transforment en hooligans. Le dernier incident au stade de Ngor, où les tensions ont éclaté après le coup de sifflet final, en est un triste exemple.
Dans son communiqué, la LSFP déclare que « la violence n’a pas sa place dans les stades ». Certes, mais ces mots sonnent creux face à la réalité. La Ligue semble se contenter de promesses d’enquête et de responsabilité, comme un médecin qui prescrit des médicaments sans jamais traiter la maladie. Ce discours, bien que nécessaire, ne fait que masquer une inaction chronique. Le football sénégalais, qui a brillé par le passé, se retrouve aujourd’hui dans une spirale descendante, où la violence est devenue le fil rouge des rencontres.
Premièrement, la Ligue semble oublier que les mots ne suffisent pas à éradiquer un mal aussi profond. À l’image d’un feu de forêt, tant que les racines de la violence ne sont pas attaquées, les promesses de changement ne seront que des illusions. Deuxièmement, la responsabilité ne peut pas reposer uniquement sur les acteurs du football. Elle doit également toucher les instances dirigeantes, qui doivent prendre des mesures concrètes et efficaces pour garantir la sécurité dans les stades.
Il est également essentiel de rappeler que la passion du football, qui devrait rassembler, se transforme trop souvent en rancœur et en violence. Les supporters, au lieu de vibrer ensemble, se retrouvent divisés, comme deux équipes adverses sur le terrain. Ce climat d’insécurité et de tension ne peut que nuire à l’image du football sénégalais, qui se voit terni par des actes de violence inacceptables.
La Ligue, en promettant de « combattre ces dérives jusqu’à la dernière énergie », semble ignorer que les bonnes intentions ne suffisent pas. Le football sénégalais est à un tournant critique. La violence n’est pas qu’un simple incident isolé ; elle est symptomatique d’un malaise plus profond. Les instances dirigeantes doivent agir de manière proactive, en impliquant les supporters dans la recherche de solutions. Il ne s’agit pas seulement de répression, mais de prévention, d’éducation et d’engagement communautaire.
Des exemples d’autres pays, comme l’Angleterre, montrent que des initiatives concrètes peuvent transformer la culture des stades. En instaurant des programmes éducatifs pour les jeunes, en renforçant la sécurité et en créant un dialogue entre supporters et clubs, il est possible de redresser la barre. Le Sénégal doit s’inspirer de ces modèles pour éviter de sombrer davantage dans la violence.
Les mots de la Ligue ne cachent qu’une partie de la réalité. La violence est devenue le poison qui ronge le football sénégalais, et tant que des mesures concrètes ne seront pas mises en place, nous continuerons à assister à un déclin inexorable. Il faut agir, prendre la situation à bras-le-corps et redonner au football sénégalais ses lettres de noblesse.
Chers lecteurs, on doit se lever et exiger des changements. Nous ne pouvons plus rester passifs face à cette violence qui gangrène notre passion. Engageons-nous pour un football sain, où le respect et la convivialité règnent en maîtres. Exigeons des actions concrètes de la part des instances dirigeantes et faisons entendre notre voix !
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Papis Samb.
Mis en ligne : 22/11/2025
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