Un cri d'alarme : Mariam Cissé, victime d'un système défaillant - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 25/11/2025 07:11:15

Un cri d'alarme : Mariam Cissé, victime d'un système défaillant

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L’assassinat tragique de Mariam Cissé, une jeune tiktokeuse originaire de Tonka, a secoué le Mali et mis en lumière la dégradation alarmante de la situation sécuritaire dans le pays. À seulement une vingtaine d’années, cette jeune femme, suivie par 95 000 abonnés, a été abattue par des jihadistes présumés en plein jour, sur une place publique. Cet acte ignoble n’est pas qu’un drame personnel, mais un symbole accablant des échecs des autorités maliennes à protéger leurs citoyens.

Le Mali, déjà en proie à une insécurité chronique, voit ses citoyens vivre dans la peur constante. Les attaques de groupes armés se multiplient, et les efforts de stabilisation du pays semblent vains. Mariam Cissé, qui utilisait sa plateforme pour encourager le soutien à l’armée malienne, est devenue la victime d’une violence qui rappelle les jours les plus sombres de l’histoire du pays. Ce meurtre illustre non seulement la vulnérabilité des jeunes voix qui émergent sur les réseaux sociaux, mais aussi l’incapacité des forces de l’ordre à assurer la sécurité dans des lieux publics.

L’article d’origine décrit avec précision l’horreur du meurtre de Mariam Cissé, mais il ne fait que frôler la question cruciale : comment en est-on arrivé là ? La jeune femme, connue pour ses vidéos engageantes et son soutien à l’armée, a été arrêtée en pleine rue, identifiée comme une « ennemie » par ses agresseurs. La scène, où elle a été exécutée devant une foule impuissante, est un indicateur flagrant de l’inefficacité des mesures de sécurité en place. Ce n’est pas seulement un acte de violence, mais un message glaçant envoyé à tous ceux qui osent s’exprimer.

Premièrement, la mort de Mariam Cissé souligne l’absence de protection pour les citoyens ordinaires au Mali. La comparaison avec les jours sombres de la guerre civile en Côte d’Ivoire est pertinente : à l’époque, les civils devenaient des cibles faciles, et aujourd’hui, le Mali semble suivre cette pente glissante. Deuxièmement, la réaction des forces de l’ordre, qui n’ont pas pu empêcher un meurtre aussi audacieux, remet en question leur capacité à maintenir l’ordre. Ce manque de réactivité est inacceptable et montre un désengagement flagrant face à la montée de la violence. Enfin, le soutien affiché par Mariam à l’armée, loin de la protéger, n’a fait que la rendre plus vulnérable.

Le meurtre de Mariam Cissé n’est pas un incident isolé ; il est symptomatique d’une crise plus vaste qui touche le Mali. La jeunesse, qui pourrait être l’espoir d’un avenir meilleur, est désormais la cible d’une violence aveugle. Les autorités doivent prendre conscience que chaque vie perdue est un échec de leur part. Comment un pays peut-il espérer se stabiliser lorsque ses jeunes sont abattus en pleine rue, sans que personne ne réagisse ? Ce climat d’impunité est insupportable et doit cesser.

Des rapports récents indiquent que la violence au Mali a considérablement augmenté ces dernières années, avec une recrudescence des attaques ciblant non seulement les forces de sécurité, mais aussi les civils. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : des centaines de personnes ont perdu la vie dans des circonstances similaires. Les organisations internationales et les ONG tirent la sonnette d’alarme, mais les réponses des autorités restent timides et insuffisantes. La communauté internationale doit également jouer un rôle plus actif pour faire pression sur le gouvernement malien afin qu’il prenne des mesures concrètes.

L’assassinat de Mariam Cissé est un cri d’alarme pour le Mali. Ce n’est pas seulement une tragédie individuelle, mais un reflet de l’échec d’un système qui ne parvient pas à protéger ses citoyens. Les autorités doivent agir, et rapidement, pour restaurer la confiance et la sécurité. La jeunesse malienne mérite mieux qu’un avenir entaché par la peur et la violence.

Il faut que chaque citoyen se lève et exige des comptes. Ne laissons pas le meurtre de Mariam Cissé être un simple fait divers. Engageons-nous pour un Mali où la vie de chaque individu compte, où la voix de la jeunesse est entendue, et où la sécurité est une réalité, pas un rêve.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Modou Gueye.
Mis en ligne : 25/11/2025

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