Seydi Gassama : Un défenseur des droits humains qui fuit la critique - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Justice | Par Eva | Publié le 28/11/2025 08:11:30

Seydi Gassama : Un défenseur des droits humains qui fuit la critique

Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »

Seydi Gassama, le directeur exécutif de la Section sénégalaise d’Amnesty International, a récemment porté plainte auprès de la Division des investigations criminelles (DIC) pour des menaces de mort et des injures publiques. Cette situation soulève des interrogations sur la capacité des figures publiques à accepter la critique, ce qui pourrait sérieusement entacher leur crédibilité. Dans un monde où l’affirmation de soi est essentielle, comment expliquer cette réaction disproportionnée face à des mots qui, bien que durs, font partie du jeu démocratique ?

L’affaire a été déclenchée par un post de Seydi Gassama sur Facebook, où il avait qualifié le Président Macky Sall d’« amnésique » suite à une déclaration controversée. Cette critique, bien que virulente, est le reflet d’un débat public nécessaire. Cependant, la réponse qui a suivi, avec des menaces de mort formulées par un internaute, a pris des proportions inquiétantes. Il est troublant de constater que, dans un pays où la liberté d’expression est censée être protégée, des personnalités publiques semblent avoir du mal à encaisser les critiques.

En examinant la plainte de Gassama, on peut se demander si cette réaction est réellement justifiée. Certes, les menaces de mort sont inacceptables et doivent être prises au sérieux, mais cela ne devrait-il pas nous amener à réfléchir sur la manière dont les figures publiques gèrent les critiques ? En choisissant de porter l’affaire devant la DIC, Seydi Gassama semble non seulement chercher à se protéger, mais aussi à établir un précédent qui pourrait dissuader d’autres voix critiques. C’est comme si, dans un match de boxe, un boxeur, au lieu de parer les coups, décidait de quitter le ring en pleurant à la première douleur.

Premièrement, cette plainte pourrait donner l’impression que les personnalités publiques sont incapables de supporter la critique. En effet, dans une démocratie saine, la critique est non seulement attendue, mais elle est également essentielle. En réagissant de manière aussi extrême, Gassama risque de renforcer l’idée que les figures publiques ne souhaitent pas être remises en question. Deuxièmement, cela pourrait créer un climat de peur, où les citoyens hésiteraient à exprimer leurs opinions de peur de représailles. C’est un peu comme si l’on plaçait un couvercle sur une casserole en ébullition : la pression ne fait que s’accumuler, et le risque d’explosion est inévitable.

Cette affaire pourrait nuire à la perception du leadership au Sénégal. Les figures publiques, en tant que modèles et représentants de la société, devraient être en mesure de naviguer dans les eaux tumultueuses de la critique. En s’attaquant à un internaute pour des mots, Gassama pourrait involontairement faire avancer l’idée que la critique est une menace, alors qu’elle devrait être perçue comme une opportunité de croissance. Ce comportement pourrait également inciter d’autres à choisir le silence plutôt que d’exprimer des opinions divergentes, ce qui serait un coup dur pour la démocratie.

Des études ont montré que les personnalités publiques qui acceptent la critique et s’engagent dans un dialogue constructif sont souvent perçues comme plus crédibles et dignes de confiance. À l’inverse, celles qui réagissent de manière excessive à la critique peuvent se retrouver isolées et contestées. En ce sens, cette plainte pourrait être contre-productive pour Gassama, qui, en tant que défenseur des droits humains, devrait incarner le dialogue et la tolérance.

La plainte de Seydi Gassama soulève des questions sur la capacité des figures publiques à accepter la critique. En cherchant à faire taire une voix dissidente, il risque de renforcer l’idée que ceux qui occupent des positions de pouvoir ne peuvent pas supporter la remise en question. Il faut que chacun prenne conscience de l’importance de la critique constructive dans une société démocratique.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Adjia M.
Mis en ligne : 28/11/2025

La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.


Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Copyright © 2023 www.notrecontinent.com

To Top