Violences politiques : La loi d'amnistie, un laissez-passer pour les coupables - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Justice | Par Eva | Publié le 30/11/2025 03:11:30

Violences politiques : La loi d'amnistie, un laissez-passer pour les coupables

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Les investigations menées par la Section de recherches mettent en lumière les violences politiques survenues entre février 2021 et mars 2024, où des tortures et des décès sont à déplorer. Pourtant, malgré les témoignages accablants comme celui de Pape Abdoulaye Touré, il est normal de se demander si ces efforts de justice ne sont pas vains. En effet, le système judiciaire, loin d’être un rempart contre l’injustice, semble plutôt un labyrinthe où les victimes se perdent.

Ces enquêtes font suite à une période de tumultes politiques où les droits humains ont été gravement bafoués. Les témoignages des victimes, qui émergent à présent, sont souvent le reflet d’un désespoir profond. La loi d’amnistie, qui avait suspendu les enquêtes, a laissé un goût amer d’impunité, comme si les coupables avaient reçu un laissez-passer pour échapper à la justice. Les pressions exercées par les familles des victimes et les défenseurs des droits humains ont conduit à la création d’une équipe spéciale pour relancer ces investigations. Mais à quel prix ?

L’article souligne les efforts des enquêteurs, qui procèdent à des reconstitutions et interrogent les victimes. Cependant, ces démarches, bien qu’elles soient nécessaires, ne garantissent en rien que la justice sera rendue. Pape Abdoulaye Touré, en relatant les tortures qu’il a subies, semble faire face à un mur d’incompréhension. Comme un cri dans le désert, son témoignage ne fait que mettre en exergue la défaillance d’un système judiciaire qui devrait, en théorie, protéger les droits des citoyens.

Le premier argument qui s’impose est que les témoignages, aussi poignants soient-ils, ne suffisent pas à garantir que les responsables seront traduits en justice. Le système judiciaire, souvent perçu comme une machine à broyer les espoirs, semble davantage préoccupé par sa propre survie que par la quête de vérité. Il est comparable à un phare éteint dans une tempête, offrant une illusion de sécurité tout en laissant les victimes à la merci des vagues de l’injustice.

Ensuite, l’inefficacité des enquêtes passées, souvent marquées par des lenteurs administratives et des entraves politiques, laisse entrevoir un avenir peu engageant. Les familles des victimes se retrouvent dans une spirale d’attente, comme des naufragés accrochés à des débris, espérant un secours qui ne vient jamais. La création d’une équipe spéciale ne doit pas masquer les faiblesses d’un système qui, au lieu de rendre des comptes, semble se complaire dans l’ineptie.

L’angle de cette réflexion repose sur le constat amer que, malgré les efforts des enquêteurs, la justice est souvent une promesse non tenue. Les victimes, comme Pape Abdoulaye Touré, se battent pour faire entendre leur voix, mais face à un système qui semble sourd, leurs cris ne résonnent que dans un vide assourdissant. Les tortures qu’ils ont subies ne devraient pas être des éléments de témoignage, mais des preuves irréfutables d’un besoin urgent de réforme. En d’autres termes, un changement profond est nécessaire pour que la justice ne soit pas qu’un mot en l’air.

Des études montrent que dans des contextes similaires, les systèmes judiciaires échouent souvent à protéger les droits fondamentaux des citoyens. Les exemples internationaux, où les victimes de violences politiques n’ont pas obtenu réparation, soulignent l’urgence d’une réforme structurelle. Les organisations de défense des droits humains mettent en avant la nécessité d’un cadre juridique solide, capable de garantir que chaque victime puisse espérer une justice équitable et rapide.

Malgré les efforts louables des enquêteurs, il est difficile de croire que justice sera rendue aux victimes des violences politiques. Le système judiciaire, tel qu’il fonctionne actuellement, est un maillon faible dans la chaîne de l’équité. Les témoignages de victimes, comme celui de Pape Abdoulaye Touré, ne sont que des échos d’une réalité troublante. Il est impératif de prendre conscience de cette situation et d’exiger une réforme en profondeur.

Chaque citoyen doit s’engager et revendiquer un système judiciaire digne de ce nom. Ne laissons pas les voix des victimes se perdre dans l’indifférence. Rejoignons les mouvements pour la justice et faisons entendre notre indignation face à cette tragédie humaine.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Moussa M.
Mis en ligne : 30/11/2025

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