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L’affaire Ndella Madior Diouf, promotrice de la pouponnière Keur Yeurmandé, vient de franchir une étape judiciaire, mais c’est une lenteur insupportable qui se dégage de ce procès. Alors que l’accusée, détenue depuis décembre 2023, a vu son audience se limiter à un simple interrogatoire d’identité, il est légitime de s’interroger sur l’efficacité des autorités à protéger les enfants face à des accusations aussi graves. Ce manque de réactivité soulève des questions alarmantes sur notre capacité à défendre les plus vulnérables.
Ndella Madior Diouf est accusée de crimes d’une gravité extrême : traite de personnes, exercice illégal de la médecine, privation de soins ayant conduit à la mort d’un mineur, et bien d’autres chefs d’accusation. Ces accusations font suite à la mort de six bébés dans des circonstances troublantes au sein de sa pouponnière, un scandale qui a choqué la société sénégalaise. Pourtant, l’audience qui s’est tenue le 14 novembre n’a été qu’une formalité, laissant la question de la justice pour les enfants en danger en suspens.
L’article d’origine évoque un procès qui peine à démarrer, se contentant d’un interrogatoire d’identité. Cette situation est d’autant plus préoccupante que les accusations portées contre Diouf sont d’une gravité inouïe. En effet, alors que la justice devrait agir avec célérité dans des affaires touchant à la vie des plus vulnérables, il semble que le système judiciaire s’enlise dans une bureaucratie insensible. La lenteur des procédures judiciaires rappelle les interminables débats autour des droits des enfants, où les promesses de protection se heurtent à la réalité d’une inaction désolante.
Il est inacceptable que des mois passent sans que des mesures concrètes soient prises pour juger une personne accusée de crimes aussi horribles. Les enfants, qui sont les plus touchés dans cette affaire, méritent une protection rapide et efficace. La lenteur des procédures judiciaires peut être comparée à un feu qui couve sous la cendre : tant que le jugement n’est pas rendu, le risque de voir d’autres enfants en danger reste omniprésent. De plus, chaque jour qui passe sans que justice soit rendue est un jour de plus où la souffrance des familles des victimes perdure, et où la confiance du public dans le système judiciaire s’effrite.
Ce qui est particulièrement troublant, c’est que cette affaire n’est pas un cas isolé. De nombreuses autres affaires similaires montrent à quel point le système judiciaire est souvent trop lent, laissant des victimes sans protection et des coupables potentiels en liberté. Les autorités semblent parfois plus préoccupées par la procédure que par l’urgence d’agir. Les enfants, qui devraient être notre priorité absolue, sont trop souvent relégués au second plan. Face à ces accusations graves, il est faut se demander si notre justice est vraiment à la hauteur de ses responsabilités.
Des enquêtes récentes montrent que la lenteur des procédures judiciaires au Sénégal est un problème systémique qui affecte de nombreuses affaires, en particulier celles impliquant des enfants. Selon des experts, la complexité des lois et le manque de ressources au sein du système judiciaire contribuent à cette inaction. Ce constat est d’autant plus alarmant quand on sait que la protection des enfants est un impératif moral et légal. En l’absence d’une réforme significative, ces tragédies continueront à se reproduire, mettant en lumière l’échec de notre société à protéger les plus vulnérables.
L’affaire Ndella Madior Diouf illustre à quel point la lenteur des procédures judiciaires peut nuire à la protection des enfants. Il faut que les autorités prennent des mesures rapides et efficaces pour garantir que justice soit faite, et que des réformes soient mises en place pour éviter que de tels drames ne se reproduisent. La justice doit être un rempart contre l’inacceptable, et non une promesse creuse.
En tant que citoyens, nous devons nous mobiliser et exiger des changements. Nous devons faire entendre notre voix pour que la justice pour les enfants ne soit pas une option, mais une réalité. Engageons-nous à défendre ceux qui ne peuvent pas se défendre.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Sokhna Aida B.
Mis en ligne : 01/12/2025
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