Thierno Alassane Sall : L’homme qui dit non à la « chienlit » - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Société | Par Eva | Publié le 01/12/2025 08:12:00

Thierno Alassane Sall : L’homme qui dit non à la « chienlit »

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Dans un Sénégal en proie à une crise financière sans précédent et à une guerre des egos au sommet de l’État, une voix tranche : celle de Thierno Alassane Sall. Le député, leader de la République des Valeurs, a récemment dénoncé avec une rare virulence la « trahison » dont le pays est victime, pointant du doigt la « minable guerre des chefs » entre Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, ainsi que l’irresponsabilité d’une majorité présidentielle qui semble avoir oublié les urgences nationales. Son intervention du 6 novembre en commission des finances, accueillie par des « ricanements » de députés du Pastef, résonne aujourd’hui comme un avertissement prophétique.

Moins d’une semaine plus tard, le Sénégal s’enfonce dans les « derniers cercles des enfers financiers », comme il l’avait prédit. Face à la dette insoutenable, à la pauvreté grandissante et à l’insécurité aux frontières, TAS ose dire ce que beaucoup pensent tout bas : cette « chienlit » est une haute trahison. Nous prenons ici le parti de saluer son courage, son franc-parler, et son refus de participer à la mascarade politique qui met en péril l’avenir du pays.

Les chiffres sont accablants : la dette publique dépasse 110 % du PIB, le service de la dette engloutit 42 % des recettes fiscales, et la pauvreté touche près de 40 % de la population. Pendant ce temps, les dirigeants s’écharpent sur des questions de pouvoir, oubliant que le pays traverse l’une des périodes les plus critiques de son histoire. Les tensions entre Diomaye Faye et Ousmane Sonko, autrefois alliés, sont désormais publiques et paralysent l’action gouvernementale. Dans ce contexte, Thierno Alassane Sall, ancien ministre et technocrate respecté, incarne une éthique politique rare : celle qui place l’intérêt général au-dessus des calculs partisans.

Thierno Alassane Sall ne parle pas pour ne rien dire. Son langage direct, ses mots forts (« haute trahison », « chienlit »), tranchent avec le jargon technocratique et les discours creux qui dominent la scène politique. Lors de ses interventions, il n’hésite pas à interpeller les ministres sur l’incohérence du budget 2025, à dénoncer les « ministres catastrophiques » ou à alerter sur les risques de faillite. Son parcours fondateur de l’APR, ancien ministre de l’Énergie, président de la République des Valeurs – lui confère une légitimité que peu peuvent contester. Il a quitté le gouvernement en 2017 par principe, refusant de cautionner des pratiques qu’il jugeait contraires à l’intérêt national.

Ce qui frappe chez TAS, c’est son refus de jouer le jeu des clivages stériles. Alors que le pays se divise entre pro-Diomaye et pro-Sonko, il rappelle que le vrai débat doit porter sur les solutions, pas sur les personnes. Son intervention récente sur l’affaire ASERGATE, où il a dénoncé un scandale de 37 milliards de FCFA, illustre cette posture : il ne se contente pas de critiquer, il agit, en déposant plainte et en exigeant des comptes.

Les alertes de TAS sur la dette et la gestion opaque des finances publiques sont confirmées par les rapports du FMI et de la Banque mondiale : la dette cachée, les déficits sous-estimés, et la dégradation de la note souveraine du Sénégal sont des faits. Pourtant, au lieu d’agir, le pouvoir se déchire. TAS a raison de dénoncer cette irresponsabilité.

Les Sénégalais sont épuisés par les querelles et l’impuissance des dirigeants. Les réactions publiques aux tensions Diomaye-Sonko montrent un ras-le-bol généralisé. TAS, lui, parle vrai. Il ne cherche pas à plaire, mais à éveiller les consciences. Son discours résonne avec la rue, où beaucoup voient en lui un rempart contre la dérive.

En refusant de participer à la « guerre des chefs », TAS montre qu’une autre voie est possible : celle de la responsabilité, de la transparence, et du courage. Son engagement pour la République des Valeurs n’est pas un slogan, mais une pratique quotidienne.

Contrairement à ceux qui se contentent de critiquer, TAS propose des pistes : assainir les finances, restaurer la confiance des investisseurs, et recentrer le débat sur les urgences sociales. Il a même déposé des plaintes pour faire la lumière sur les scandales financiers.

La situation rappelle d’autres crises politiques en Afrique, où les luttes de pouvoir ont précipité des pays dans le chaos. Au Ghana, par exemple, la réduction de la dette et la stabilisation économique ont été possibles grâce à une volonté politique forte et à une transparence retrouvée. Au Sénégal, TAS pourrait jouer ce rôle de catalyseur, à condition que sa voix soit entendue.

Thierno Alassane Sall n’est pas un opposant de plus. C’est un homme qui, par son parcours, son expertise et son courage, incarne l’espoir d’un Sénégal différent. Un Sénégal où les dirigeants assument leurs responsabilités, où les débats portent sur les solutions, et où l’intérêt général prime sur les ego. Dans un pays en crise, son refus de la « chienlit » n’est pas une provocation, mais un appel à la raison.

Le Sénégal a besoin de dirigeants qui osent dire non à l’irresponsabilité. Thierno Alassane Sall est de ceux-là. Il est temps de l’écouter.

« La trahison, ce n’est pas de critiquer ceux qui nous gouvernent mal. C’est de les laisser faire. » TAS, 2025.

Et vous, que pensez-vous de son combat ? Le Sénégal a-t-il besoin de plus de voix comme la sienne pour sortir de la crise ?

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Maguette Mbaye.
Mis en ligne : 01/12/2025

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