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L’enlèvement récent de 25 lycéennes dans le nord-ouest du Nigeria met en lumière une réalité inquiétante : les kidnappings d’élèves sont devenus une véritable « industrie » dans le pays. Ce phénomène illustre une société où l’éducation est continuellement menacée par la criminalité, laissant les familles et les communautés dans un état de peur et d’incertitude. La situation est alarmante et nécessite une attention urgente.
Le Nigeria, déjà confronté à une multitude de défis sécuritaires, voit les enlèvements d’élèves se multiplier. L’attaque survenue à Maga, dans l’État de Kebbi, en est un exemple tragique. Aucun groupe n’a revendiqué cet acte, mais les motivations économiques des assaillants sont évidentes. Ces enlèvements, qui se traduisent souvent par des rançons exorbitantes, révèlent un pays où la vie humaine est devenue une marchandise, et l’éducation, un luxe de plus en plus inaccessibile.
L’attaque contre le lycée de Kebbi n’est pas un incident isolé, mais plutôt le reflet d’un problème systémique. Les autorités rapportent que les assaillants, armés d’« armes sophistiquées », ont agi avec une audace déconcertante, échangeant des coups de feu avec les gardes avant de capturer les filles. Cela souligne non seulement la défaillance des mesures de sécurité, mais aussi l’impunité dont bénéficient ces groupes criminels. Comme l’a souligné l’analyste de sécurité Oluwole Ojewale, les enlèvements génèrent d’énormes gains économiques, transformant ainsi des vies en simples chiffres sur un tableau de profits.
Les statistiques sont éloquentes. Depuis l’enlèvement de Chibok en 2014, plus de 1 500 élèves ont été kidnappés, révélant une tendance inquiétante. Les groupes armés, bien que distincts des organisations militantes comme Boko Haram, exploitent la vulnérabilité de l’éducation pour financer leurs activités criminelles. Cette situation rappelle les pratiques d’extorsion dans d’autres régions du monde, où la peur est utilisée comme un outil de contrôle. L’éducation, qui devrait être un vecteur d’émancipation, est ainsi transformée en un champ de bataille où la criminalité prévaut sur l’apprentissage.
Les enlèvements d’élèves sont devenus une « industrie » au Nigeria, et cette réalité est symptomatique d’une société en déclin. Les parents vivent dans la peur constante d’envoyer leurs enfants à l’école, sachant que l’éducation, qui devrait être un droit fondamental, est désormais synonyme de risque. Les mesures de sécurité mises en place par les gouvernements des États, bien que nécessaires, ne semblent pas suffire à endiguer cette vague de violence. La fermeture temporaire des écoles, bien que préventive, ne fait qu’accentuer le fossé éducatif, laissant des générations entières privées de leur droit à l’éducation.
D’autres pays confrontés à des défis similaires ont vu l’éducation devenir un enjeu central dans la lutte contre la criminalité. Par exemple, en Colombie, des initiatives communautaires ont permis de rétablir la sécurité dans les écoles, prouvant que des solutions existent. Au Nigeria, il est impératif d’adopter une approche similaire, en intégrant des programmes de sensibilisation et de protection pour les élèves, tout en renforçant les capacités des forces de sécurité.
Le cycle des enlèvements d’élèves au Nigeria est une tragédie qui ne doit pas être ignorée. La situation actuelle révèle une société où l’éducation est constamment menacée par la criminalité, transformant les écoles en cibles. Il faut agir, mettre en place des mesures concrètes pour protéger les enfants et garantir leur droit à l’éducation.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Idriss G.
Mis en ligne : 04/12/2025
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