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Dans un contexte politique déjà tendu, le président du Forum du justiciable, Babacar Ba, a interpellé le chef de l’État sur le rapport de l’Inspection générale d’État (IGE) concernant Aminata “Mimi” Touré. Sa demande de publication de ce document, prétendument motivée par un souci de transparence, soulève des questions sur ses véritables intentions. En effet, cette quête de clarté semble davantage relever d’une manœuvre opportuniste que d’une réelle volonté d’éclaircir la situation.
La polémique autour du rapport de l’IGE sur Aminata Touré s’inscrit dans un climat politique où la confiance envers les institutions est mise à mal. Le président Diomaye Faye a déjà évoqué ce dossier, précisant qu’il avait été commandité par son prédécesseur, Macky Sall, tout en laissant entendre que le sujet pourrait rester en suspens. La mission confiée à Mme Touré de restructurer la coalition DiomayePrésident, malgré des réticences internes, ajoute une couche de complexité à cette affaire.
L’appel à la publication du rapport par Babacar Ba pourrait être perçu comme une tentative de jouer les chevaliers blancs dans une arène politique où les vérités sont souvent manipulées. En affirmant que « le fait qu’un rapport soit commandité ne signifie pas qu’il soit orienté », il semble ignorer que la confiance du public repose sur bien plus que de simples déclarations. La transparence, lorsqu’elle est brandie comme un étendard, peut parfois masquer des intentions moins nobles, semblables à un mirage dans le désert de la politique.
Tout d’abord, il est important de souligner que demander la publication d’un rapport sans prendre en compte les implications politiques de cette demande peut s’apparenter à un manque de discernement. Comme un joueur d’échecs qui ne voit qu’un coup à la fois, Babacar Ba semble négliger les ramifications d’une telle action. La publication de ce document pourrait non seulement exacerber les tensions politiques, mais également alimenter des suspicions sur l’impartialité des acteurs en présence. En d’autres termes, son appel à la transparence pourrait avoir des conséquences aussi désastreuses que de révéler un secret bien gardé au beau milieu d’une guerre.
En faisant appel à la transparence, Babacar Ba joue un jeu dangereux. En effet, la politique ne se résume pas à un simple besoin de clarté ; elle est aussi une question de tactique et de stratégie. Sa demande pourrait être interprétée comme une manœuvre pour se positionner comme un défenseur de la vérité, tout en détournant l’attention des véritables enjeux. Comme un illusionniste qui détourne le regard du public, il semble vouloir faire oublier les véritables problèmes qui minent la confiance envers les institutions.
Il est pertinent de rappeler que la demande de transparence s’inscrit dans un cadre plus large, où les rapports des corps de contrôle de l’État sont souvent perçus comme des outils de manipulation. La publication de ce rapport pourrait donc servir des intérêts politiques cachés, tout en prétendant agir dans l’intérêt public. De plus, des précédents historiques montrent que des demandes similaires ont souvent été exploitées pour des gains personnels, laissant le public dans l’ignorance des véritables motivations derrière ces appels à la clarté.
L’appel de Babacar Ba à la publication du rapport de l’IGE sur Mimi Touré semble davantage être une manœuvre opportuniste qu’une véritable quête de transparence. Dans un monde où la politique et la vérité sont souvent en opposition, il serait sage de se méfier des intentions cachées derrière des discours enflammés.
Il faut que le grand public reste vigilant face à de telles demandes. Engageons-nous à questionner les motivations derrière les discours politiques et à exiger une véritable transparence, au-delà des simples apparences. La démocratie mérite mieux que des jeux d’illusions.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Demba Sall.
Mis en ligne : 07/12/2025
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