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Les statistiques alarmantes de l’ONU sur les féminicides révèlent une tragédie humaine qui dépasse l’entendement : toutes les dix minutes, une femme ou une fille perd la vie aux mains d’un proche. Ce rapport, publié par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et ONU Femmes, ne fait que renforcer le sentiment d’impuissance face à une crise mondiale qui semble hors de contrôle. La violence domestique, un fléau silencieux, continue de ravager des vies, laissant derrière elle un sillage de douleur et de désespoir.
En 2024, environ 50 000 femmes et filles ont été tuées par un partenaire ou un membre de leur famille, un chiffre qui représente 60 % de tous les homicides volontaires de femmes dans le monde. Ces meurtres, souvent perpétrés dans l’intimité du foyer, soulignent une réalité tragique : le domicile, censé être un refuge, est devenu un lieu de danger mortel. Les femmes, comme des oiseaux captifs, se retrouvent piégées dans des relations toxiques, où la violence s’installe insidieusement.
Le rapport met en lumière la prévalence des féminicides, particulièrement en Afrique, où le taux atteint trois victimes pour 100 000 femmes. Les chiffres sont accablants, et pourtant, ils ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Les violences subies par les femmes sont souvent le résultat d’un continuum de comportements violents qui débutent par des contrôles et des menaces. En ce sens, ces meurtres ne sont pas des événements isolés, mais le produit d’une société qui tolère et normalise la violence à l’égard des femmes.
Les raisons de cette violence sont multiples et complexes. La jalousie, le refus de séparation ou les représailles après un signalement à la police sont des motifs récurrents. Ces femmes, souvent victimes de violences répétées, sont comme des feuilles emportées par le vent, perdues dans un tourbillon de terreur et d’angoisse. En Albanie, par exemple, 90 % des victimes de féminicides avaient déjà subi des violences de la part de leur agresseur. Ce cycle infernal de violence ne fait que s’intensifier, alimenté par des facteurs comme l’accès aux armes à feu et l’usage de la technologie pour contrôler et harceler.
La situation est d’autant plus désolante lorsqu’on considère que ces féminicides sont souvent précédés de comportements de contrôle et de menaces, comme une ombre qui s’étend lentement sur la vie des victimes. Les femmes, qui devraient être libres de choisir leur destinée, se retrouvent enfermées dans une prison invisible. Comme le souligne John Brandolino, directeur exécutif par intérim de l’ONUDC, « le foyer demeure un lieu dangereux, voire mortel, pour trop de femmes et de filles ». Cette affirmation résonne comme un cri d’alarme dans une société qui semble souvent sourde à la détresse de ses membres les plus vulnérables.
Les données sur les féminicides sont souvent incomplètes, mais les tendances sont claires : la violence domestique est un problème mondial qui nécessite une attention urgente. Les femmes ayant une visibilité publique, comme les journalistes et les militantes, sont particulièrement exposées à ces dangers, illustrant le fait que la lutte pour l’égalité des sexes est loin d’être achevée. Les témoignages de victimes, tels que ceux de Rebecca Cheptegei ou de Kristina Joksimovic, rappellent que derrière chaque chiffre se cache une vie brisée, une famille dévastée.
Les statistiques de l’ONU sur les féminicides ne sont pas seulement des chiffres, mais des récits tragiques de vies perdues et de souffrances silencieuses. Ce constat accablant souligne l’urgence d’une action collective pour mettre fin à cette crise. Il faut briser le silence et revendiquer des changements significatifs dans les lois et les attitudes sociétales.
Chacun d’entre nous doit prendre conscience de cette réalité et s’engage à lutter contre la violence à l’égard des femmes. Ensemble, nous pouvons œuvrer pour un monde où chaque femme et chaque fille puisse vivre en sécurité, libre de toute forme de violence.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Sokhna Aida B.
Mis en ligne : 13/12/2025
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