Idrissa Gana Gueye : Au-delà du carton rouge, un exemple pour ses coéquipiers - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Sport | Par Eva | Publié le 13/12/2025 08:12:00

Idrissa Gana Gueye : Au-delà du carton rouge, un exemple pour ses coéquipiers

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L’image d’Idrissa Gana Gueye, expulsé pour avoir frappé un coéquipier lors du match Everton-Manchester United, a fait le tour des réseaux. L’incident, survenu après une passe manquée, a conduit à un carton rouge et à des invectives en plein match. Pourtant, plutôt que de condamner, l’entraîneur David Moyes a déclaré : « J’aime voir mes joueurs se battre. »

Cette phrase, loin de banaliser la violence, révèle une philosophie du football souvent mal comprise : la combativité n’est pas synonyme d’agressivité gratuite, mais d’engagement total pour l’équipe. Gueye incarne un football authentique, où l’émotion et l’exigence se mêlent pour forger des victoires collectives.

Idrissa Gana Gueye n’est pas un joueur violent. Son parcours, de Diambars à Everton en passant par Lille et le PSG, est celui d’un milieu défensif modèle : 182 récupérations, 44 interceptions, 208 duels gagnés en une seule saison de Premier League. Ces chiffres ne mentent pas : Gueye est un travailleur infatigable, un leader silencieux, un joueur qui porte son équipe par l’exemple. Son expulsion récente est un accident de parcours, une réaction à chaud qui ne doit pas effacer des années de professionnalisme et de respect du jeu. En 2022, il a même soulevé la Coupe d’Afrique des Nations avec le Sénégal, preuve de son mental d’acier et de sa capacité à canaliser ses émotions au service du collectif.

David Moyes, lui, connaît bien la valeur de tels profils. Son retour à Everton en janvier 2025 a redonné à l’équipe une identité : discipline, résilience, et une exigence qui se traduit parfois par des tensions internes, mais toujours au service de la performance. « Si tu veux de la résilience et de la combativité, tu veux que tes joueurs agissent en conséquence », a-t-il rappelé après le match. Moyes a bâti sa réputation sur sa capacité à transformer des clubs en difficulté en équipes soudées, où chaque joueur se sent responsable du résultat.

L’altercation entre Gueye et Keane n’est pas un acte de violence pure, mais la manifestation d’une frustration légitime : celle d’un joueur qui attend de ses coéquipiers le même niveau d’investissement que le sien. Dans un sport où la moindre erreur peut coûter cher, cette exigence mutuelle est souvent la clé des grands collectifs. Les études le confirment : les équipes performantes sont celles où les joueurs osent se challenger, où la communication est directe, même si elle est parfois brutale.

Gueye, avec son expérience et son statut de leader, incarne cette culture. Son geste, bien que sanctionnable, s’inscrit dans une dynamique de groupe où chacun est poussé à donner le meilleur de lui-même. Et les faits lui donnent raison : à dix contre onze, Everton a remporté le match, preuve que cette combativité paie.

Gueye n’est pas un joueur qui recule devant l’effort. Ses statistiques en témoignent : il est l’un des milieux les plus actifs de Premier League, un exemple pour ses coéquipiers.

Son expulsion n’a pas démoralisé l’équipe, bien au contraire. Elle a galvanisé Everton, qui a su puiser dans cette énergie pour l’emporter.

Moyes, comme d’autres grands entraîneurs, valorise cette intensité. Elle crée une dynamique où chacun se sent concerné, où la médiocrité n’a pas sa place.

À l’ère du marketing et des images lissées, Gueye rappelle que le football reste un sport de combat, où les émotions et les tensions font partie du jeu.

Comparons avec d’autres contextes : des joueurs comme Gennaro Gattuso ou Sergio Ramos ont marqué l’histoire par leur agressivité assumée, mais aussi par leur capacité à soulever leurs équipes dans les moments difficiles. Gueye, lui, allie cette hargne à une intelligence de jeu rare, ce qui en fait un atout précieux.

Idrissa Gana Gueye n’est pas un joueur violent. C’est un compétiteur, un homme qui porte son équipe avec cœur et exigence. Son expulsion est un épisode isolé, qui ne doit pas occulter l’essentiel : son engagement est contagieux, et c’est cette énergie qui permet à Everton de rivaliser avec les meilleurs. Comme le dit Moyes, « se battre » ne signifie pas frapper, mais refuser la facilité, exiger l’excellence.

Le football a besoin de personnages comme Gueye : des joueurs qui, par leur passion, rappellent que le sport est avant tout une affaire d’hommes, de sueur et de larmes. Plutôt que de condamner, saluons cette flamme qui anime les grands champions.

Et vous, que pensez-vous de cette vision du football ? La combativité doit-elle être encouragée, même si elle dépasse parfois les limites ?

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ousmane Fall.
Mis en ligne : 13/12/2025

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