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Le récent silence de la France sur son engagement financier dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme suscite des inquiétudes parmi les acteurs de la santé. Ce contraste entre les promesses passées et l’absence actuelle de soutien est non seulement frappant, mais également décevant. Cette situation soulève des questions sur la responsabilité de la France en tant que contributeur majeur dans la lutte contre ces épidémies.
Le 21 novembre, le Fonds mondial a révélé avoir levé des fonds bien en deçà des attentes dans un contexte où les pays développés resserrent leurs budgets d’aide internationale. En tant que deuxième contributeur après les États-Unis, la France a fait défaut à ses engagements en n’annonçant aucune promesse de dons lors du 8e Sommet du Fonds mondial. Bien que le pays ait maintenu sa contribution de 1,6 milliard de dollars en 2022, il n’est pas en mesure de confirmer cet engagement avant le mois prochain, ce qui laisse planer un doute sur sa volonté réelle de soutenir les efforts mondiaux contre le VIH.
La situation actuelle est d’autant plus préoccupante que la France a été à l’origine de la création du Fonds mondial et a toujours joué un rôle prépondérant dans la mobilisation des ressources pour la santé mondiale. Le ministère des Affaires étrangères a justifié le manque d’annonce par l’absence d’un budget voté, ce qui apparaît comme une excuse peu convaincante, surtout dans le cadre d’une conférence de cette importance. Florence Thune, Directrice générale de Sidaction, exprime une frustration légitime : « C’est quand même assez stupéfiant puisque durant les deux dernières conférences, la France était présente au travers du président de la République. »
L’absence d’engagement de la part de la France est d’autant plus choquante qu’elle intervient à un moment où les défis sanitaires mondiaux sont plus pressants que jamais. La comparaison avec les engagements passés est éclairante : alors que la France a précédemment été un leader en matière de financement, son silence actuel laisse craindre une réduction drastique de son soutien, potentiellement de moitié, ce qui serait une baisse historique. Ce renoncement pourrait avoir des répercussions désastreuses sur les efforts de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, des maladies qui continuent de faire des ravages, notamment dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Le contraste entre les promesses passées et le silence actuel de la France est particulièrement décevant pour les acteurs de la santé. Alors que le pays a longtemps été un phare d’espoir et de soutien, son désengagement apparent soulève des questions sur sa volonté réelle de jouer un rôle actif dans la lutte contre ces épidémies. Les acteurs de la santé, qui ont tant compté sur la France, se sentent trahis par cette absence de leadership, surtout dans un contexte où le Fonds mondial a besoin de 18 milliards de dollars pour continuer ses efforts.
Des informations supplémentaires révèlent que le Fonds mondial finance trois quarts des efforts internationaux contre la tuberculose et un tiers des ressources allouées à la lutte contre le sida. La somme annoncée récemment est bien inférieure aux 14 milliards réunis en 2022 et aux objectifs ambitieux de 18 milliards. Les États-Unis, malgré une réduction de leur contribution, demeurent le premier donateur, tandis que la France, autrefois en tête, semble s’éloigner de son rôle historique.
L’absence d’engagement de la France dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme est non seulement décevante, mais elle remet en question son rôle de leader sur la scène mondiale. Ce silence est d’autant plus alarmant qu’il pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur la santé publique mondiale. La France doit impérativement réévaluer sa position et agir rapidement pour répondre aux attentes qui pèsent sur elle.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : O. Barry.
Mis en ligne : 13/12/2025
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