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La mobilisation des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), qui ont organisé un concert de casseroles pour dénoncer les retards de paiement de leurs bourses, révèle l’ampleur de leur colère. Ce geste, loin d’être anodin, met en lumière le mépris flagrant des autorités face à des revendications pourtant légitimes.
Depuis le 18 novembre, les étudiants en master de l’UCAD ont constaté que leurs bourses n’étaient pas versées. Après trois jours de manifestations, ils avaient temporairement suspendu leur mouvement, espérant un dialogue constructif avec les autorités. Le 25 novembre, une réunion a eu lieu avec le ministre de l’Enseignement supérieur et d’autres responsables, mais le résultat fut décevant. Le Collectif des Amicales de l’UCAD a même déclaré qu’« aucun accord consensuel n’a été trouvé », laissant les étudiants dans l’incertitude.
Il est inacceptable de voir des jeunes, l’avenir de notre pays, réduits à frapper des casseroles pour se faire entendre. Ce concert de casseroles, qui aurait pu être un simple acte de révolte, est en réalité un cri désespéré face à l’indifférence des décideurs. Comment peut-on rester impassible devant des étudiants qui se battent pour leur avenir ? Ce mépris apparent est une insulte à leur engagement et à leur dignité. C’est comme si ces responsables, en haut de leur tour d’ivoire, considéraient les étudiants comme de simples chiffres sur un tableau, plutôt que comme des êtres humains méritant respect et considération.
Les retards de paiement des bourses ne sont pas qu’un simple désagrément, ils mettent en péril l’avenir académique et professionnel de milliers d’étudiants. Ces derniers se battent pour obtenir une éducation de qualité, et en retour, ils méritent le soutien de l’État. La situation actuelle est d’autant plus scandaleuse qu’elle témoigne d’un manque de communication et d’empathie de la part des autorités. Les promesses non tenues et les rencontres stériles ne font qu’aggraver le sentiment d’abandon des étudiants. En effet, cette situation est comparable à un navire à la dérive, où les marins, au lieu de recevoir des instructions claires, se voient laissés à leur sort.
Le mépris des décideurs envers les revendications des étudiants est devenu une norme inacceptable. Au lieu de prendre des mesures concrètes pour résoudre cette crise, ils préfèrent ignorer les cris de détresse de ceux qui, demain, construiront notre société. Ce silence assourdissant est une véritable trahison envers la jeunesse qui aspire à un avenir meilleur. Les étudiants ne demandent pas la lune, mais simplement ce qui leur est dû. Ce manque de réactivité et d’empathie est symptomatique d’un système qui semble avoir oublié sa mission première : servir le peuple.
Les retards de paiement des bourses ne sont pas un problème isolé. Dans de nombreuses universités à travers le pays, des situations similaires se produisent, révélant un dysfonctionnement systémique. Les étudiants, souvent issus de milieux modestes, se retrouvent dans des situations financières précaires, ce qui impacte directement leur parcours académique. Ce n’est pas seulement une question de bourse, mais de dignité et de respect.
Le concert de casseroles des étudiants de l’UCAD est un symbole puissant de leur lutte contre l’indifférence des décideurs. Ce mépris pour leurs revendications légitimes ne peut plus être toléré. Les autorités doivent agir rapidement et de manière responsable pour restaurer la confiance et garantir un avenir à ces jeunes.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Khadim Bamba.
Mis en ligne : 15/11/2025
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