Fuite en Gambie : Quand l’opposition camerounaise montre ses failles - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Maimouna | Publié le 16/12/2025 08:12:45

Fuite en Gambie : Quand l’opposition camerounaise montre ses failles

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L’arrivée d’Issa Tchiroma Bakary en Gambie, trois semaines après sa contestation de la réélection de Paul Biya, est un révélateur accablant de la faiblesse de l’opposition camerounaise. Ce n’est pas seulement un homme qui se réfugie à l’étranger, mais un symbole de l’incapacité des leaders politiques à faire face à un régime autoritaire. L’opposition, qui devrait être le pilier de la démocratie, semble se réduire à une simple ombre fuyante.

Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre et candidat à la présidentielle du 12 octobre, a officiellement posé le pied sur le sol gambien le 7 novembre, après avoir revendiqué une victoire qui n’a jamais été reconnue par le Conseil constitutionnel. Son départ pour Banjul, annoncé le 23 novembre, illustre la précarité de sa position. Alors qu’il se retranchait à Garoua, entouré de partisans, la peur d’une arrestation imminente l’a poussé à fuir au Nigeria, puis en Gambie. Ce parcours chaotique met en lumière non seulement la fragilité de sa situation, mais aussi celle de l’ensemble de l’opposition face à un régime qui ne tolère aucune contestation.

La fuite de Tchiroma est symptomatique d’une opposition désorganisée, incapable de fédérer ses forces contre un pouvoir en place qui s’est solidement ancré depuis des décennies. En effet, alors que des voix s’élèvent pour dénoncer les fraudes électorales, l’opposition semble ne pas savoir comment transformer cette indignation en action concrète. Comparée à un navire à la dérive, l’opposition camerounaise navigue sans boussole, perdue dans un océan de désespoir et de division.

D’abord, la décision de Tchiroma de se rendre en Gambie, un petit pays voisin, pour échapper à la répression témoigne d’un désespoir croissant au sein de l’opposition. Au lieu de s’affirmer sur la scène politique, les opposants choisissent l’exil comme refuge. C’est comme si un athlète, au lieu de se battre sur le terrain, préférait quitter le stade pour éviter la défaite. Cette attitude dénote une absence de stratégie et de volonté de confronter le régime.

Ensuite, la Gambie, tout en offrant une certaine distance géographique, ne peut pas servir de véritable base pour une opposition efficace. Le gouvernement gambien a clairement indiqué qu’il ne tolérerait pas d’activités subversives, ce qui réduit encore davantage les possibilités d’action de Tchiroma. C’est comme si un boxeur, au lieu de se battre sur le ring, se réfugiait dans le vestiaire, espérant que son adversaire se désiste.

Cette situation illustre la nécessité urgente d’une réévaluation des stratégies de l’opposition camerounaise. Au lieu de se disperser dans des exils temporaires, les leaders doivent s’unir et élaborer un plan d’action concerté. La division et l’inaction ne feront qu’accentuer la domination d’un régime qui s’épanouit dans le chaos et la désunion. La présence de Tchiroma en Gambie n’est pas seulement une fuite, mais un cri de désespoir qui devrait inciter à une réflexion sur l’avenir de la démocratie au Cameroun.

Il est pertinent de noter que la communauté internationale, y compris l’Union africaine, doit jouer un rôle actif pour encourager un dialogue constructif. Les puissances régionales doivent prendre conscience que la stabilité du Cameroun est en jeu et que l’inaction ne fera qu’aggraver les tensions. Les pays voisins, au lieu de rester spectateurs, doivent s’impliquer pour favoriser une issue pacifique à cette crise politique.

La présence d’Issa Tchiroma Bakary en Gambie illustre non seulement la faiblesse de l’opposition camerounaise, mais aussi son incapacité à se lever contre un régime autoritaire. Cette situation doit servir de leçon : l’opposition ne peut se permettre de fuir, mais doit au contraire s’unir et se battre pour le changement. L’avenir du Cameroun dépend de cette capacité à se rassembler et à agir.

L’opposition doit être encouragée à se réorganiser et à se battre pour l’avenir du pays. Ne laissons pas la peur dicter notre avenir, levons-nous ensemble pour la démocratie !

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 16/12/2025

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