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La libération provisoire de Mouhamadou Bachir Syll, entrepreneur accusé d’offense au chef de l’État, soulève des interrogations quant à la rigueur de la justice dans des affaires touchant à la présidence. En effet, après plusieurs jours de détention, le juge a décidé de relâcher Syll, un acte qui semble minimiser la gravité des offenses commises. L’analyse de cette décision met en lumière une tendance préoccupante à banaliser les atteintes à l’image de l’État, ce qui pourrait avoir des répercussions sur la perception de la justice dans le pays.
Le 28 novembre 2025, Mouhamadou Bachir Syll a été placé sous mandat de dépôt pour avoir déchiré une photo officielle du président Bassirou Diomaye Faye, acte accompagné de propos jugés indécents. Cette vidéo, largement diffusée sur les réseaux sociaux, a provoqué une réaction immédiate des forces de l’ordre. Syll, présenté comme un patriote, a exprimé des excuses lors de son audition, ce qui a été interprété par le procureur comme un signe de repentir. Le fait que le procureur Baye Thiam n’ait pas opposé de résistance à la demande de mise en liberté pour des raisons médicales soulève des questions quant à l’application uniforme de la loi.
La décision du juge de libérer Bachir Syll, malgré la nature des accusations portées contre lui, met en exergue une inquiétante tendance à minimiser les offenses contre la présidence. En effet, la justice devrait être un rempart contre les atteintes à l’autorité de l’État, et non un instrument de clémence face à des actes qui sapent la légitimité des institutions. La libération de Syll pourrait être perçue comme un message que les offenses à l’encontre des figures d’autorité ne sont pas prises au sérieux, créant ainsi un précédent dangereux.
Plusieurs éléments factuels soutiennent cette analyse critique. D’abord, la viralité de la vidéo de Syll et le contexte dans lequel elle a été diffusée montrent une volonté de provoquer et de défier l’autorité établie. Ensuite, le fait que le procureur n’ait pas contesté la demande de libération soulève des interrogations sur la cohérence des décisions judiciaires face à des actes de provocation. En comparaison, d’autres affaires similaires ont entraîné des sanctions beaucoup plus sévères, ce qui met en lumière une application inégale de la justice. Par ailleurs, la banalisation des offenses contre le président pourrait encourager d’autres individus à adopter des comportements similaires, affaiblissant ainsi le respect dû aux institutions.
Le jugement du juge de libérer Bachir Syll révèle une inquiétante tendance à minimiser les offenses contre le président, nuisant à la justice. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant qu’il s’inscrit dans un contexte où les atteintes à l’autorité publique devraient être traitées avec la plus grande sévérité. En choisissant de relâcher Syll, le système judiciaire semble envoyer un message contradictoire sur la valeur de la dignité présidentielle et le respect des institutions. La décision de libération pourrait être perçue comme une forme de complaisance, voire d’indifférence, face à des actes qui, s’ils étaient laissés impunis, pourraient inciter à une escalade de provocations.
Les implications de cette décision vont au-delà de la simple affaire individuelle. Des études sur la perception de la justice dans des contextes similaires montrent que la clémence envers des offenses contre des figures d’autorité peut engendrer un climat d’impunité. Par exemple, des pays où les atteintes à l’image des dirigeants sont souvent minimisées constatent une augmentation des tensions sociales et une érosion de la confiance dans les institutions. Ainsi, le choix du juge de libérer Bachir Syll pourrait être analysé comme un facteur contribuant à cette dynamique négative.
La libération de Mouhamadou Bachir Syll soulève des questions fondamentales sur la manière dont les offenses à l’encontre de la présidence sont traitées par la justice. Cette décision, loin d’être anecdotique, témoigne d’une tendance inquiétante à minimiser des actes qui devraient être considérés avec la plus grande rigueur. En définitive, la perception d’une justice inégale pourrait avoir des conséquences durables sur la confiance des citoyens envers leurs institutions, rendant essentielle une réflexion sur l’application des lois en matière d’atteinte à l’autorité publique.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Souleymane Fall.
Mis en ligne : 20/12/2025
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