La FIFA joue avec le feu : Un « Pride match » face à deux régimes répressifs - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Sport | Par Eva | Publié le 25/12/2025 10:12:15

La FIFA joue avec le feu : Un « Pride match » face à deux régimes répressifs

Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »

La désignation du match Égypte-Iran comme « Pride match » par la FIFA pour la Coupe du Monde 2026 soulève des préoccupations majeures sur le respect des droits humains. Prévu pour le 26 juin au Lumen Field à Seattle, cet événement se veut une célébration de la diversité LGBTQ+. Cependant, il se déroule entre deux pays où l’homosexualité est sévèrement réprimée, ce qui soulève des questions sur la pertinence d’un tel choix. La FIFA, en cherchant à promouvoir l’inclusion, risque d’envoyer un message désastreux en matière de droits humains à l’échelle mondiale.

L’homosexualité est illégale en Iran, où les relations homosexuelles peuvent être punies de mort, et en Égypte, où les lois sur la moralité sont souvent utilisées pour cibler les personnes LGBTQ+. Cette réalité contraste fortement avec l’objectif affiché de la FIFA de promouvoir un environnement inclusif. En 2022, lors de la Coupe du Monde au Qatar, la FIFA avait déjà été critiquée pour ses mesures restrictives envers les symboles de soutien à la communauté LGBTQ+, comme le brassard OneLove, que plusieurs joueurs ont été contraints d’abandonner. Ce précédent met en lumière les contradictions dans les engagements de l’instance dirigeante du football.

En choisissant d’associer un match célébrant la Fierté à des pays où les droits des LGBTQ+ sont systématiquement bafoués, la FIFA semble ignorer les implications de son choix. Les critiques s’intensifient, soulignant que cette décision pourrait être perçue comme une forme de complicité avec des régimes qui violent les droits humains. Le porte-parole de la FIFA a affirmé que cet événement est une initiative locale de Seattle, mais cela ne diminue en rien la gravité du message envoyé. En effet, le football est souvent considéré comme un vecteur d’unité, mais dans ce contexte, il apparaît comme une plateforme qui pourrait renforcer les inégalités.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’Iran est classé parmi les pays les plus dangereux pour les personnes LGBTQ+, tandis que l’Égypte utilise des lois sur la moralité pour justifier des arrestations arbitraires. En 2018, Human Rights Watch a documenté une vague de répression contre les personnes LGBTQ+ en Égypte, soulignant que les autorités ont ciblé des individus simplement pour avoir exprimé leur identité ou leur orientation sexuelle. De plus, en 2021, le rapport annuel du Département d’État américain a mis en évidence les violations systématiques des droits humains en Iran, y compris la persécution des personnes LGBTQ+. Ces éléments montrent clairement que la FIFA, en choisissant ces deux nations, envoie un message qui banalise les atteintes aux droits humains.

Le choix de l’Égypte et de l’Iran pour le « Pride match » de la Coupe du Monde 2026 est particulièrement problématique. En mettant en avant ces pays, la FIFA semble non seulement ignorer les luttes des personnes LGBTQ+ dans ces régions, mais aussi minimiser les conséquences de cette répression. Ce choix pourrait être interprété comme une validation des politiques de ces États, qui continuent d’imposer des lois draconiennes contre les personnes qui s’identifient comme LGBTQ+. En effet, la FIFA, en tant qu’organisation mondiale, a la responsabilité de promouvoir des valeurs de respect et d’inclusion, et ce choix de pays est en contradiction directe avec ces principes.

Des études montrent que la répression des droits LGBTQ+ a des conséquences profondes sur la santé mentale et physique des individus concernés. Selon une enquête menée par ILGA (International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association), 70 pays dans le monde continuent de criminaliser l’homosexualité. Le choix de la FIFA d’organiser un match de fierté dans un tel contexte pourrait être perçu comme une provocation, exacerbant les tensions plutôt que de favoriser le dialogue et la compréhension. De plus, les événements sportifs sont souvent des occasions de sensibilisation, et la FIFA aurait pu choisir d’autres pays où les droits des LGBTQ+ sont respectés.

En conclusion, la désignation du match Égypte-Iran comme « Pride match » par la FIFA soulève des questions éthiques et morales sur le respect des droits humains. En choisissant ces deux nations, l’organisation envoie un message désastreux qui pourrait renforcer les stéréotypes et les discriminations contre la communauté LGBTQ+. La FIFA doit prendre conscience de l’impact de ses choix et agir de manière à promouvoir réellement l’inclusion et le respect des droits de tous, en évitant de se compromettre avec des régimes qui violent ces droits fondamentaux.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Sébastien D.
Mis en ligne : 25/12/2025

La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.


Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Copyright © 2023 www.notrecontinent.com

To Top