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Moustapha GAYE, ancien entraîneur de l’équipe nationale féminine de basket-ball du Sénégal, a récemment déclaré qu’il ne souhaitait plus diriger la sélection. Cette affirmation, bien que présentée comme une prise de recul, ressemble davantage à une tentative de se dédouaner après des actes inacceptables. Il faut que les responsables du sport sénégalais prennent leurs responsabilités au lieu de laisser passer de tels comportements.
Rappelons les faits : lors d’un tournoi international, GAYE a giflé une joueuse de l’équipe nationale, un acte qui, dans un pays où la dignité et le respect devraient primer, aurait dû entraîner des conséquences immédiates. Au lieu de cela, il a continué à occuper son poste jusqu’à la fin du tournoi, témoignant d’une impunité qui est devenue trop courante au Sénégal. La fédération et le Directeur Technique National (DTN) ont choisi de cacher cette affaire sous le tapis, préférant protéger un homme qui a certes contribué au sport sénégalais, mais dont le comportement est inacceptable.
L’aveu de GAYE sur son souhait de ne plus entraîner la sélection nationale pourrait être interprété comme une volonté de faire amende honorable. Cependant, il apparaît plutôt comme une stratégie pour esquiver les répercussions de ses actes. En affirmant avoir « fait son temps », il semble se dédouaner de toute responsabilité, comme un élève qui, après avoir commis une faute, prétend être fatigué de l’école. Ce comportement est non seulement irresponsable, mais il envoie également un message désastreux aux jeunes athlètes : que l’on peut agir sans conséquence tant que l’on a un palmarès respectable.
Premièrement, GAYE a un problème de gestion de la colère, et cela ne devrait pas être une caractéristique d’un entraîneur, qui se doit d’être un modèle pour ses joueuses. À l’instar d’un pilote de ligne qui, malgré ses compétences, ne peut se permettre de perdre le contrôle dans un cockpit, un entraîneur doit avoir la maîtrise de soi. Deuxièmement, la réaction de la fédération est tout aussi coupable. En fermant les yeux sur cet incident, elle banalise la violence et l’humiliation, comme si le sport pouvait se pratiquer sans respect mutuel. Ce silence complice est indigne et doit être dénoncé.
La déclaration de GAYE sur son retrait est une tentative maladroite de détourner l’attention des véritables enjeux. Il ne s’agit pas seulement de son choix personnel, mais d’un besoin urgent de responsabilité dans le sport sénégalais. En agissant ainsi, il se positionne en victime d’un système qui, selon lui, ne lui a pas permis de continuer, alors qu’il devrait plutôt faire face à la réalité de ses actes. Comparer cette situation à celle d’un acteur qui, après avoir commis une faute grave, tente de se retirer des projecteurs sans en assumer les conséquences, est tout à fait pertinent.
Il est essentiel de rappeler que le sport, en particulier au Sénégal, est un vecteur de valeurs et d’éducation. Les jeunes athlètes doivent être entourés de mentors qui incarnent ces valeurs. La société sénégalaise ne devrait pas tolérer que des comportements violents soient minimisés au nom des « services rendus ». Au contraire, il est temps de mettre en lumière ces abus et de demander des comptes à ceux qui se croient au-dessus des lois.
La déclaration de Moustapha GAYE n’est rien d’autre qu’une tentative de se dérober à ses responsabilités. Son comportement inacceptable ne peut être excusé, et il est impératif que le sport sénégalais prenne des mesures claires contre de tels agissements. La fédération et les instances responsables doivent agir pour protéger l’intégrité des athlètes et promouvoir un environnement respectueux.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Sokhna Aicha.
Mis en ligne : 27/12/2025
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