Les journaux reçus ce lundi dans les locaux de NotreContinent, couvrent une variété de sujets d’actualité, en mettant l’accent sur la politique.
La décision du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo, de renoncer à sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 est au cœur de toutes les discussions.
Depuis la désignation d’Amadou Ba comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), majoritaire au pouvoir, le 9 septembre dernier, la décision d’Abdoulaye Daouda Diallo était fortement attendue. L’ancien candidat, qui ne cachait pas son ambition présidentielle, a finalement décidé de se retirer, expliquant que cette décision avait été prise après des consultations avec le président de la République, Macky Sall, ainsi qu’avec ses partisans. Cependant, il est à noter que lors de sa conférence de presse annonçant sa décision, Abdoulaye Daouda Diallo n’a curieusement pas mentionné une seule fois le nom d’Amadou Ba, comme l’observe le quotidien Kritik’.
Le président du CESE a justifié son retrait en soulignant les conséquences néfastes des candidatures multiples au sein de la coalition BBY, déclarant qu’il était essentiel de ne pas donner de chance aux « entrepreneurs du chaos ». Cette décision a été rapportée par le journal Vox Populi, qui titre : « ADD rend les armes ». Sud Quotidien, quant à lui, note que le retrait d’Abdoulaye Daouda Diallo laisse désormais Amadou Ba « en roue libre » au sein de l’APR (Alliance pour la République) et de Benno Bokk Yaakaar, malgré le maintien des candidatures de Aly Ngouille Ndiaye, Boune Dionne et Mame Boye Diao, du moins pour le moment.
Cependant, Walfquotidien estime qu’Abdoulaye Daouda Diallo ne compte pas abandonner sans résistance, affirmant qu’il soutiendra Amadou Ba « malgré lui ». Bès Bi Le Jour rapporte que lors de l’annonce de sa décision aux journalistes, il a tout de même rappelé la légitimité de sa candidature face à son rival qu’il n’a pas daigné nommer.
L’info pose la question de savoir si Abdoulaye Daouda Diallo a été contraint par la réalité politique à renoncer à sa candidature, surtout en considérant qu’il risquerait d’être mis en minorité même dans sa ville natale de Podor. Le Quotidien souligne que, fort de son statut de membre fondateur de l’APR, il se voyait comme le successeur naturel de Macky Sall et semblait déterminé à s’opposer à la volonté de ce dernier en barrant la route à Amadou Ba lors de l’élection présidentielle de février 2024.
L’Observateur analyse cette décision en mettant en avant un jeu politique et une part d’ego de la part d’Abdoulaye Daouda Diallo. Le maire de Boké Dialloubé s’est soigneusement abstenu de prononcer le nom d’Amadou Ba, bien qu’il l’ait évoqué à plusieurs reprises dans son discours.
En fin de compte, malgré toutes les spéculations, Le Soleil rapporte que « Amadou Ba et Abdoulaye Daouda Diallo font la paix ». L’As élargit la perspective en soulignant que les états-majors de Benno Bokk Yaakaar « assurent le service après-vente » de la candidature d’Amadou Ba. Quant au journal Tribune, il se penche moins sur le candidat que sur le Premier ministre, faisant un bilan d’une année après son arrivée à la Primature et conclut par un titre tranchant : « Une année d’échec ! »
Article écrit par : Eva Diatta
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