La Commission électorale nationale indépendante (Céni) de Madagascar a récemment annoncé une réorganisation de son planning, justifiée par une volonté de se laisser plus de temps pour gérer des imprévus.
« Nous avons besoin d’un peu plus de jours pour traiter tous les procès-verbaux. Nous nous sommes basés sur le calendrier de l’élection présidentielle. Or, les élections législatives présentent une difficulté parce qu’il y a 120 circonscriptions électorales », a-t-il expliqué.
Le porte-parole de la Céni a également reconnu que les nombreuses demandes de confrontation de procès-verbaux ont considérablement ralenti la publication des tendances dans certains districts. Malgré cela, il a déclaré : « Nous avons déjà traité et publié 27 000 procès-verbaux [sur 28 124]. Donc il n’y a plus que 1 000 procès-verbaux à traiter. Il n’y a plus de suspense. »
Malgré ces déclarations, il apparaît, d’après les observations des publications Facebook de la Céni, que les tendances de plus de 10 000 bureaux de vote manquent encore.
Un cas particulièrement emblématique est celui de la circonscription d’Antanofotsy, où le candidat de l’opposition Narson Rafidimanana tente de se faire réélire. Les tendances n’ont été publiées que pour 4 bureaux de vote sur 318.
« Pourquoi la Céni s’est-elle arrêtée sans donner d’explications ? Il n’y a pas eu d’émeutes à Antanofotsy, rien du tout ! Et pourquoi changer les dates sans prévenir personne ? Ça sent la magouille, ça crée de la suspicion », a déclaré un représentant de l’opposition.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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