Article écrit par le créateur de contenu : Ousmane Justin Ndiaye, Consultant Indépendant.
La récente déclaration de Birane Ndour, directeur de TFM, concernant les tensions fiscales avec les autorités sénégalaises, a mis en lumière des questions essentielles sur les obligations fiscales des entreprises et leurs implications économiques.
Ce conflit soulève des préoccupations importantes quant à la gestion des fonds publics et à l’équité fiscale. TFM, un acteur majeur dans le secteur médiatique sénégalais, est confronté à des accusations de non-reversement des retenues à la source (RS) et de la Taxe sur…
…la Valeur Ajoutée (TVA) collectées auprès de ses employés et des consommateurs respectivement. Selon Birane Ndour, ces retenues et collectes ne constituent pas des charges pour l’entreprise, mais des fonds qui doivent être intégralement reversés à l’État. Le non-paiement de ces recettes publiques est qualifié de détournement de deniers publics, une accusation grave qui met en lumière les responsabilités fiscales et éthiques des entreprises.
Juridiquement et fiscalement, les RS et la TVA sont des fonds collectés par les entreprises pour le compte de l’État. Leur non-reversement constitue une violation claire des obligations fiscales et une mauvaise gestion des fonds publics. Cette situation est particulièrement sensible dans un contexte où la transparence fiscale et la responsabilité financière sont essentielles à la bonne gouvernance économique.
Le conflit entre TFM et le fisc sénégalais soulève des préoccupations au-delà de la simple conformité fiscale. Il met en évidence les effets néfastes potentiels sur l’économie nationale, notamment la diminution des recettes fiscales disponibles pour les investissements publics et le développement socio-économique. De plus, cela pourrait ternir l’image de TFM en tant qu’entreprise responsable et engagée dans la communauté.
Face à ces accusations, Birane Ndour a mis en garde contre une imposition excessive, citant le célèbre économiste Arthur Laffer sur les effets négatifs d’une pression fiscale trop élevée sur l’activité économique. Il plaide pour un équilibre nécessaire entre le respect des obligations fiscales et la préservation du tissu économique du pays. Cependant, il est impératif que toute concession fiscale soit accompagnée d’une transparence accrue et d’un engagement renforcé envers le respect des lois fiscales.
Le conflit entre TFM et le fisc sénégalais met en lumière des questions fondamentales sur la gouvernance fiscale et l’éthique des affaires au Sénégal. Alors que le nouveau gouvernement explore des solutions pour résoudre ce différend, il est crucial de trouver un équilibre qui garantisse à la fois la justice fiscale et la pérennité économique. Ce défi offre une opportunité de renforcer la confiance entre le secteur privé et les autorités publiques, tout en assurant un environnement favorable à la croissance économique durable.
Article écrit par le créateur de contenu : Ousmane Justin Ndiaye, Consultant Indépendant.
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