Le nouveau président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, envisage de procéder à des réformes constitutionnelles majeures qui pourraient transformer en profondeur le fonctionnement de l’État, touchant notamment à la justice, à la réduction des pouvoirs présidentiels, et à la sécurisation des élections, y compris la date de l’élection présidentielle.
Face à ce défi, une question cruciale se pose : Diomaye Faye choisira-t-il de soumettre ces réformes à un référendum, tirant parti de sa popularité actuelle, ou passera-t-il par l’Assemblée nationale, une option plus rapide mais potentiellement périlleuse ?
Abdou Latif Coulibaly, ancien ministre conseiller sous l’ex-président Macky Sall, a exprimé son avis sur ce sujet lors d’une interview accordée à Emedia le dimanche 21 juillet 2024.
Selon Coulibaly, la voie du référendum semble être la moins risquée pour Diomaye Faye. Il explique que, bien que Diomaye ait été élu avec 54% des voix, la situation à l’Assemblée nationale est plus complexe. Le président et ses alliés ne détiennent pas la majorité absolue, et obtenir les deux tiers des voix nécessaires pour passer une réforme constitutionnelle pourrait s’avérer difficile.
Coulibaly souligne que le recours au référendum, bien que plus coûteux, offrirait une plus grande sécurité politique. En effet, cette méthode permettrait de contourner les incertitudes liées à la composition de l’Assemblée nationale, où Diomaye pourrait avoir du mal à convaincre suffisamment de députés pour atteindre la majorité qualifiée requise, soit au moins cent voix favorables.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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