Bateaux étrangers pointés du doigt : Crise de la pêche traditionnelle - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Economie | Par Jules Coly | Publié le 16/08/2024 12:08:45

Les bateaux étrangers pointés du doigt : Crise de la pêche traditionnelle

Article écrit par le créateur de contenu : Bachir Ori Drame.
Les pêcheurs traditionnels sénégalais, qui, depuis des générations, tirent leur subsistance des eaux poissonneuses de l’Atlantique, se trouvent aujourd’hui confrontés à une crise profonde.

Le développement de la pêche industrielle, souvent détenue par des entreprises étrangères comme celles de Chine, a bouleversé l’équilibre fragile qui permettait à ces communautés de vivre dignement de leur travail. Les eaux sénégalaises, autrefois riches en…

…poissons, sont aujourd’hui surexploitées. Les grandes flottes industrielles, équipées de navires modernes et de technologies avancées, capturent des quantités massives de poissons, laissant peu de ressources pour les pêcheurs artisanaux. Ces bateaux, souvent sous pavillon étranger, opèrent parfois illégalement ou exploitent des permis de pêche accordés dans des conditions opaques. Les pêcheurs locaux, avec leurs modestes pirogues, ne peuvent rivaliser avec ces géants des mers, et leurs prises quotidiennes diminuent dangereusement.

Le manque de poissons se traduit directement par une baisse des revenus pour les pêcheurs traditionnels. Là où autrefois une sortie en mer suffisait à nourrir une famille et à générer un surplus pour la vente, aujourd’hui, beaucoup reviennent avec les filets vides. Cette situation précarise les conditions de vie de milliers de familles sénégalaises qui dépendent de la pêche pour leur subsistance. Les communautés côtières, autrefois prospères, voient leur niveau de vie chuter, avec une augmentation de la pauvreté, de la malnutrition et des tensions sociales.

La concurrence entre la pêche artisanale et la pêche industrielle n’est pas équitable. Les pêcheurs traditionnels utilisent des techniques respectueuses des écosystèmes marins, avec des filets à petite échelle et une pêche sélective qui permet de préserver les espèces juvéniles. En revanche, les navires industriels utilisent souvent des méthodes de pêche destructrices, comme le chalutage de fond, qui ravagent les écosystèmes marins. Cette approche extractive non seulement épuise les stocks de poissons, mais détruit également les habitats sous-marins essentiels à la reproduction des espèces.

La présence croissante de flottes étrangères, notamment chinoises, dans les eaux sénégalaises est un point de contentieux majeur. Ces entreprises, attirées par la richesse halieutique du Sénégal, capturent une grande partie des poissons destinés à l’exportation, souvent vers des marchés asiatiques. Les pêcheurs locaux, quant à eux, sont laissés pour compte, incapables de rivaliser avec les moyens financiers et technologiques des entreprises étrangères. Ce déséquilibre renforce le sentiment d’injustice parmi les pêcheurs sénégalais, qui voient leurs ressources exploitées par des intérêts extérieurs sans réel bénéfice pour leurs propres communautés.

La crise de la pêche artisanale a des répercussions profondes sur l’économie locale. Moins de poissons signifie moins de revenus pour les pêcheurs, mais aussi pour l’ensemble de la chaîne de valeur : les transformateurs, les commerçants et les transporteurs sont également touchés. La diminution des captures locales a également un impact sur la sécurité alimentaire, rendant les produits de la mer moins accessibles pour la population sénégalaise, qui doit de plus en plus compter sur des produits importés ou des poissons de moindre qualité.

Face à cette situation, les pêcheurs traditionnels sénégalais demandent des mesures urgentes pour protéger leur mode de vie et leurs moyens de subsistance :

Il est crucial de renforcer les régulations pour limiter l’accès des flottes industrielles étrangères aux eaux sénégalaises et garantir que les ressources halieutiques soient gérées de manière durable et équitable.

Le gouvernement doit investir dans le soutien aux pêcheurs artisanaux, en leur fournissant des équipements modernes, des formations en gestion durable des ressources et un meilleur accès aux marchés.

Sensibiliser les communautés aux pratiques de pêche durable et à l’importance de la préservation des ressources marines est essentiel pour assurer la pérennité de la pêche artisanale.

Des partenariats entre le secteur privé, le gouvernement et les organisations non gouvernementales peuvent aider à promouvoir des pratiques de pêche plus responsables et à offrir des alternatives économiques aux communautés affectées.

Article écrit par le créateur de contenu : Bachir Ori Drame.

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4 commentaires
Coumba Laobé
Oui les tonnes de poissons capturés par jour par les pavillons n'est pas du tout normal, le poissons est devenus cher sur le marché. Na Etat dieul ay responsabilités yam
Le 2024-08-16 12:01:55
Franc Sadio
Ce déséquilibre doit changer
Le 2024-08-16 11:29:08
Daba
Les gros bateaux avec une telle technologie ne respectent pas les accords de pèche, les pêcheurs sénégalis ne peuvent pas concurrencer ou attraper autant de poissons que les bateaux qui font des mois sur la mer. Il était nécessaire pour l'Etat de revoir les contrats. A un certain moment le poisson était devenu plus cher que la viande même et c'est pas normal.
Le 2024-08-16 09:54:05
Touré
Le gouvernement veut renégocier les contrats avec l'UE et effectivement la façon dont les bateaux européens puisent les poissons n'est pas du tout approprier. Il faut remettre le compteur à zéro et permettre aux pécheurs sénégalais d'être plus avantageux.
Le 2024-08-16 08:50:27

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Coumba Laobé
Oui les tonnes de poissons capturés par jour par les pavillons n'est pas du tout normal, le poissons est devenus cher sur le marché. Na Etat dieul ay responsabilités yam
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Franc Sadio
Ce déséquilibre doit changer
Le 2024-08-16 11:29:08
Daba
Les gros bateaux avec une telle technologie ne respectent pas les accords de pèche, les pêcheurs sénégalis ne peuvent pas concurrencer ou attraper autant de poissons que les bateaux qui font des mois sur la mer. Il était nécessaire pour l'Etat de revoir les contrats. A un certain moment le poisson était devenu plus cher que la viande même et c'est pas normal.
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Touré
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