Article opinion écrit par le créateur de contenu : Faye’s Ndiogou.
La question de la parité des sexes au sein de la Commission européenne, institution clé de l’Union européenne, revient une fois de plus sur le devant de la scène à l’occasion de la composition de la nouvelle équipe de commissaires pour la période 2024-2029.
Alors que la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a clairement exprimé son souhait de constituer une équipe paritaire, la réponse des gouvernements des 27 États membres de l’UE se fait attendre.
Reconduite à la tête de la Commission européenne en juillet 2024, Ursula von der Leyen a immédiatement réitéré son engagement pour la parité des sexes. En demandant aux gouvernements de chaque État membre de proposer deux candidats, un homme et une femme, elle espérait pouvoir composer une équipe qui refléterait mieux l’équilibre des genres. Toutefois, les réponses des gouvernements ne sont pas à la hauteur de ses espérances.
La Bulgarie est l’un des rares pays à avoir répondu favorablement à cette demande en proposant deux noms, un homme et une femme. Mais pour la majorité des États membres, le respect de cette parité semble être une priorité secondaire, avec une prédominance de nominations masculines. Cette tendance est particulièrement préoccupante compte tenu du contexte initial où cinq des sept commissaires reconduits sont des hommes.
L’insistance de Von der Leyen sur la parité ne date pas d’hier. Lors de son premier mandat (2019-2024), elle avait réussi à constituer une équipe presque paritaire avec 13 femmes pour 14 hommes. Cependant, la composition actuelle montre un risque de recul, un scénario qui serait non seulement un revers pour la présidente de la Commission, mais aussi pour les efforts de l’Union européenne en faveur de l’égalité des sexes.
Cette situation met en lumière un problème récurrent au sein de l’UE : malgré les discours en faveur de l’égalité, la mise en œuvre concrète reste souvent insuffisante. Les États membres, tout en affichant leur soutien à la parité, semblent peu enclins à en faire une réalité, du moins en ce qui concerne la sélection des commissaires.
L’avenir de la parité au sein de la Commission européenne dépend en grande partie des tractations politiques qui auront lieu dans les prochains jours. Ursula von der Leyen devra peut-être accepter une Commission avec une faible représentation féminine, à moins que de nouvelles propositions ne viennent équilibrer la balance. La question reste de savoir si l’engagement en faveur de la parité ne restera qu’un discours politique ou si l’UE pourra réellement progresser vers une représentation équitable des sexes.
Les nominations doivent encore être avalisées par le Parlement européen, une institution où la parité est également un sujet de préoccupation. Les députés européens pourraient donc jouer un rôle crucial en insistant pour que von der Leyen ne recule pas sur cet engagement, au risque de voir le processus de nomination retardé.
La parité des sexes au sein de la Commission Européenne est plus qu’une simple question de chiffres. Elle reflète l’engagement de l’Union Européenne envers l’égalité et la diversité, valeurs fondamentales sur lesquelles elle est fondée.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Faye’s Ndiogou
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