L’histoire de Mor commence dans un petit village côtier en Afrique de l’Ouest, où les vagues de l’océan Atlantique dansent sur le sable fin. Ce village, bien que pittoresque, est devenu un symbole d’espoir et de désespoir pour ses habitants. Mor , jeune homme de 23 ans, rêve depuis longtemps d’un avenir meilleur. Ses jours sont remplis de labeur et de maigres économies, et ses nuits de rêves de contrées lointaines où la vie est plus douce.
La décision de partir est lourde et chargée d’émotions. Les témoignages de ceux qui sont partis et n’ont jamais revu leurs familles pèsent sur lui. Mais Mor est déterminé. Il veut offrir une chance à sa famille de quitter la pauvreté et de vivre dignement.
Un soir, sous la lueur timide de la lune, Mor rejoint un groupe de jeunes qui, comme lui, cherchent à échapper à leur destin. Leur moyen de transport : une embarcation de fortune, un canot de pêche en bois, réparé sommairement avec des pièces de métal et des morceaux de plastique. Ils n’ont que des provisions minimales : un sac de riz, quelques bouteilles d’eau, et une petite quantité de carburant.
Les premiers jours en mer sont à la fois excitants et effrayants. L’océan est calme, et les étoiles scintillent comme des éclats d’espoir dans le ciel nocturne. Mais, alors que les jours passent, le vent commence à souffler plus fort, et les vagues deviennent de plus en plus menaçantes. Le ciel se couvre de nuages sombres, et la mer, qui semblait d’abord amicale, se transforme en un monstre furieux.
La nuit du grand tempête est un tournant. La mer rugit et le vent hurle comme un démon déchaîné. Le canot tangue dangereusement, et les vagues déferlent sur le pont. Les passagers, épuisés et terrorisés, luttent pour garder leur équilibre. L’eau commence à inonder l’embarcation, et Mor et les autres doivent se battre contre les vagues pour pomper l’eau et éviter que le canot ne coule. Ils se cramponnent aux parois, se serrant les uns contre les autres pour se réchauffer et se soutenir.
Les heures passent lentement, et chaque minute semble une éternité. La peur de la mort est omniprésente, Je pensais que je serai mort et jeté à la mer. Je me souviens des visages de sa famille, des sourires de ses frères et sœurs, et des promesses que je leur ai faites. Cela m’a donné la force de continuer, malgré l’épuisement et le désespoir croissants.
Enfin, à l’aube du quatrième jour, la tempête commence à se calmer. Le vent se fait plus doux, et les vagues, bien que toujours présentes, deviennent moins violentes. Le groupe, meurtri mais vivant, parvient à rétablir un semblant de calme. Ils sont épuisés, affamés et soif, mais ils ont survécu.
Les jours qui suivent sont une épreuve de résistance. Le manque de nourriture et d’eau potable se fait sentir, mais l’espoir de trouver la terre ferme les garde en vie. Leur canot, endommagé mais toujours à flot, finit par toucher terre sur une petite île inhabitée.
L’île est un refuge temporaire, offrant juste assez de ressources pour leur survie jusqu’à ce qu’ils soient secourus par une organisation humanitaire. Les secours arrivent finalement, les ramènent en sécurité, et leur offrent une nouvelle chance de recommencer.
Mor se retrouve dans un centre de réfugiés, où il reçoit des soins et une aide pour rétablir sa santé. Il réfléchit à son voyage, aux dangers qu’il a affrontés, et aux sacrifices qu’il a faits. Chaque cicatrice, chaque souvenir de cette traversée est un rappel de sa détermination et de son courage.
Des mois plus tard, en regardant le ciel étoilé depuis un endroit plus sûr, Mor repense à cette nuit où il a affronté la mort. Il sait que son voyage n’est pas encore terminé, mais il est prêt à affronter les défis à venir avec la même bravoure qui lui a permis de survivre à l’océan. Sa quête d’un avenir meilleur est loin d’être terminée, mais il est maintenant plus déterminé que jamais à se battre pour un nouveau départ.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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