Article écrit par le créateur de contenu : Erika.
Les confréries religieuses jouent un rôle important dans la société sénégalaise. Depuis leur apparition au XIXe siècle, leur expansion s’est faite de manière fulgurante, avec l’adhésion de disciples sur toute l’étendue du territoire.
La majorité des Sénégalais s’identifient aujourd’hui à une confrérie. Au niveau sous-régional également, de nombreux disciples adhèrent aux confréries.
Pour beaucoup de Sénégalais, les confréries incarnent une forme syncrétique d’un islam tolérant, et les guides religieux représentent à leurs yeux des références. Ces confréries jouissent d’une grande notoriété auprès de leurs publics, qui vouent un amour immense à leur guide spirituel. Grâce à leur légitimité religieuse, les actes et discours des guides religieux revêtent une signification symbolique considérable auprès des disciples.
Cette forte influence des guides religieux auprès de la population leur confère une certaine ascendance, notamment sur les hommes politiques. Ce qui leur permet de se positionner comme des régulateurs sociaux. Cependant, ils ne se limitent pas seulement à la prêche ; ils sont omniprésents dans l’arène politique et occupent même des postes assez sensibles. C’est le cas de Cheikh Oumar Diagne, qui est en plein conflit avec Serigne Modou Mbacké Bara Dolly.
Ce dernier et ses compagnons ont déjà déposé une plainte sur la table du procureur de Dakar, accusant Cheikh Oumar Diagne d’avoir tenu des propos jugés outrageants à l’endroit des foyers religieux du Sénégal. Une demande d’autorisation avait également été déposée à la préfecture de Dakar pour un marché le vendredi après la prière, à partir de la mosquée Massalikoul Jinane, avait confié Serigne Modou Mbacké Bara Dolly sur un site d’un de nos confrères.
La pétition lancée pour exiger le limogeage du ministre-conseiller, Directeur des moyens généraux de la présidence de la République, avait atteint 987 signataires. Ils jugent que Cheikh Oumar Diagne occupe un poste stratégique à la présidence, ce qui est incompatible avec les propos irrévérencieux qu’il a toujours tenus contre les tarikhas du Sénégal.
Le refus de faciliter l’accueil d’hôtes étrangers lors du grand magal est la dernière illustration de ses agissements. Son maintien à la Direction des moyens généraux de l’État pourrait compromettre les bonnes relations entre les foyers religieux du Sénégal et l’actuel président de la République, M. Bassirou Diomaye Faye. Ceci montre les limites du partenariat entre la politique et la religion au Sénégal.
Article écrit par le créateur de contenu : Erika.
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