Article écrit par le créateur de contenu : Faye’s.
Lors de sa première conférence de presse depuis son élection en juillet, le président iranien Massoud Pezeshkian a pris une position réformiste importante en s’engageant à limiter l’action de la police des mœurs, un corps controversé en Iran.
Ce discours, tenu à Téhéran, marque une avancée notable dans la défense des droits des femmes dans un pays où le port du voile est imposé par la loi depuis 1979. Pezeshkian a assuré que les femmes ne seraient plus « dérangées » par la police des mœurs en raison du non-respect du voile obligatoire, une déclaration qui résonne fortement auprès de ceux qui soutiennent le mouvement en faveur de plus de libertés individuelles en Iran.
Cette annonce semble s’inscrire dans une série de réformes promises par le nouveau président, qui se présente comme un réformateur déterminé à équilibrer les forces conservatrices et modernistes au sein de la société iranienne. Cependant, des interrogations demeurent quant à la mise en œuvre concrète de cette promesse, dans un pays où les autorités religieuses conservent une influence considérable sur les décisions politiques et sociales.
Cette prise de position s’aligne également avec le mouvement « Femme, vie, liberté », qui a émergé après la mort tragique de Mahsa Amini en 2022, une jeune femme décédée alors qu’elle était sous la garde de la police des mœurs pour avoir porté un voile jugé inapproprié. Ce mouvement, ayant galvanisé des milliers de manifestants à travers le pays, a poussé le gouvernement à réévaluer ses politiques, bien que la répression ait été sévère.
En s’attaquant à ce sujet sensible, Pezeshkian tente peut-être de trouver un équilibre entre les demandes d’une population jeune et assoiffée de réformes et les attentes des factions plus conservatrices du régime. Toutefois, la réaction des institutions religieuses, qui soutiennent largement l’application stricte des codes vestimentaires islamiques, reste à observer. Les ayatollahs, notamment ceux au sommet du pouvoir, pourraient percevoir ces propos comme une menace à l’ordre moral établi depuis la Révolution islamique.
Si cette promesse de ne plus « déranger » les femmes est un premier pas vers une modération des pratiques, les défenseurs des droits humains attendent de voir si cette annonce sera suivie d’actions concrètes. Le défi pour Pezeshkian sera de naviguer entre des réformes sociétales profondes et la résistance d’un système politique ancré dans des valeurs conservatrices.
Cette promesse marque un tournant potentiel pour les droits des femmes en Iran, mais seule la mise en œuvre concrète des réformes annoncées pourra réellement faire la différence.
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