Article opinion écrit par le créateur de contenu : Activiste.
La « route migratoire algérienne », reliant l’Algérie à l’Espagne, connaît une augmentation notable des traversées. En 2023, environ 10 639 personnes ont emprunté cette voie, et jusqu’à fin août 2024, environ 8 000 migrants ont été recensés.
Ce trajet, bien que moins médiatisé que les routes passant par les Canaries ou le détroit de Gibraltar, devient de plus en plus fréquenté. Il part principalement des villes algériennes d’Alger, Oran, Mostaganem et Chlef, pour atteindre des points d’arrivée sur la côte est et sud de l’Espagne, incluant Almeria, Murcie, Alicante et jusqu’à Ibiza aux Baléares.
Les embarcations utilisées, appelées pateras, sont de petites unités en fibre souvent surchargées. Conçues pour une dizaine de passagers, elles transportent fréquemment jusqu’à vingt personnes, augmentant ainsi les risques pour les migrants. Les prix des traversées varient entre 2 000 et 4 000 euros, selon la vitesse et la sécurité de l’embarcation. Les pateras sont équipées de moteurs de 40 à 60 chevaux, insuffisants pour les conditions souvent rudes en mer Méditerranée.
L’essor de cette route est en partie dû à la stricte surveillance des départs depuis le Maroc, poussant ainsi les migrants à choisir cette route algérienne. En outre, le manque d’accords de rapatriement entre l’Espagne et l’Algérie complique encore la gestion des arrivées.
Les conditions périlleuses, telles que les tempêtes et les pannes de moteur, entraînent la mort de centaines de migrants chaque année. La majorité des migrants sont des jeunes Algériens, souvent diplômés et désillusionnés par le manque de perspectives dans leur pays, ainsi que des familles et des personnes originaires de pays subsahariens comme le Mali, fuyant des conflits. En Espagne, de nombreux migrants continuent leur périple vers la France, espérant un avenir plus prometteur.
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