Mercredi, une bagarre a viré au drame à Keur Mbaye Fall Kamb. Un garçon de 19 ans, B. S., a tué son belligérant, D. K., âgé de 22 ans. D’après Libération, le drame s’est produit vers 22 h, le jour des faits.
« B. S. se trouve dans le quartier général (QG) des jeunes de la localité et consomme du produit cellulosique Guinz. » D. K. débarque sur les lieux et repère du regard l’adolescent, qui reste cloîtré dans un coin discret et continue en toute tranquillité de sniffer un morceau de tissu imbibé de produit diluant.
B. S. rejoint son belligérant et lui demande du liquide enivrant sur un morceau de tissu. « Celui-ci fait la sourde oreille. »
L’impassibilité du nouvel arrivant irrite au plus point son interlocuteur, poursuit le journal.
La même source indique que « tel un fauve blessé, B. S. pique une colère noire et débite des insanités ». Son vis-à-vis réplique : Il s’en est suivi une vive altercation qui sera fatale à l’un des protagonistes. « Des gens accourent, s’interposent et les séparent ».
Ruminant sa colère, le Guinzman ramasse une brique et charge avec violence B. S. Ce dernier se défait de l’étreinte des intervenants, exhibe un couteau et assène un violent coup dans la région du cœur de son protagoniste. » Ce dernier rendra l’âme sur place.
Pourchassé par la foule, le présumé meurtrier se débarrasse de l’arme du crime et prend ses jambes à son cou pour se réfugier à la gare ferroviaire du Train express régional (TER) où il sera exfiltré par les éléments de la Brigade de recherches de la zone d’aménagement concertée (ZAC) de Mbao avant d’être conduit au commissariat local. « Mbaa sama xarit bi Deewul ? Koon ray naa nitt ni rekk. Noon Warul dee waay. Sama aduna yaxuna (J’espère qu’il n’est pas décédé). J’ai donc commis un meurtre comme ça. Il D. K. ne doit pas mourir », lançait-il, paniqué, lors de son arrestation.
Placé en garde à vue, le mis en cause sera déféré au Parquet du Tribunal de Pikine pour meurtre par usage d’arme blanche. Aux dernières nouvelles, signale Les Échos, la famille du présumé meurtrier a été contrainte de quitter le quartier, en raison du risque de représailles.
Article écrit par : Cira Sow
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