De l'an 2000 à aujourd'hui : Morts pour la République, responsabilité ou abus ? - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Politique | Par Ndiogou Faye | Publié le 15/10/2024 12:10:15

De l'an 2000 à aujourd'hui : Morts pour la République, responsabilité ou abus ?

Depuis l’an 2000, le Sénégal a connu plusieurs événements tragiques impliquant des violences gouvernementales.

Ces incidents, souvent liés à des tensions politiques et sociales, ont marqué l’histoire contemporaine du pays.

L’année 2000 a été marquée par des élections présidentielles historiques qui ont vu la fin du règne de 40 ans du Parti socialiste. L’élection d’Abdoulaye Wade a été précédée et suivie de tensions et de violences. Des affrontements entre les forces de l’ordre et les partisans des différents candidats ont entraîné des pertes humaines et des blessures.

En 2011, des manifestations massives ont éclaté contre la tentative du président Wade de modifier la constitution pour permettre sa réélection. Les forces de sécurité ont réprimé violemment ces manifestations, entraînant plusieurs morts et de nombreux blessés. Ces événements ont suscité une condamnation internationale et ont renforcé la détermination des Sénégalais à défendre la démocratie.

En mars 2021, des émeutes ont éclaté après l’arrestation de l’opposant politique Ousmane Sonko, accusé de viol. Les manifestations ont rapidement dégénéré en violences urbaines, avec des affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre. Ces émeutes ont fait plusieurs morts et des centaines de blessés. Les tensions ont révélé les profondes divisions politiques et sociales au sein du pays.

En 2023, de nouvelles violences ont éclaté lors des élections législatives. Les accusations de fraude électorale et les tensions entre les partis politiques ont conduit à des affrontements violents. Les forces de sécurité ont été accusées d’utiliser une force excessive pour disperser les manifestants, entraînant des pertes humaines.

Ces événements tragiques soulignent les défis persistants auxquels le Sénégal est confronté en matière de gouvernance et de respect des droits humains. Les violences gouvernementales ont souvent été perçues comme des tentatives de réprimer l’opposition et de maintenir le pouvoir en place. Ces incidents ont également mis en lumière la nécessité de réformes pour renforcer la démocratie et garantir la protection des droits fondamentaux.

Les tueries gouvernementales au Sénégal de 2000 à nos jours reflètent les tensions politiques et sociales qui traversent le pays. Bien que le Sénégal soit souvent cité comme un modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest, ces événements montrent que des défis importants subsistent. La voie vers une gouvernance plus inclusive et respectueuse des droits humains reste un objectif crucial pour l’avenir du pays.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Adzofall
Mise en ligne : 15/10/2024

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9 commentaires
Diallo de
Depuis l'an 2000 il y a eu trop de morts vraiment
Le 2024-10-17 10:21:53
Paul
Lom merci c'est intéressant
Le 2024-10-15 12:40:19
Badji
Trop de mal à été commis au Sénégal franchement
Le 2024-10-15 12:39:52
Yaovi Forcados
C’est la faute du gouvernement, de presque tous les états africains qui s’en tapent de la démocratie
Le 2024-10-15 11:27:59
Lom
Des figures emblématiques se sont sacrifiées pour la République bien avant cette date. Au Sénégal, des personnalités comme Lamine Guèye et Senghor ont posé, dès les années 1940-1960, les premières bases d’un État moderne en menant des luttes politiques pour l’autonomie, puis l’indépendance en 1960. Durant les années 1980, sous la présidence d'Abdou Diouf, la mobilisation pour le multipartisme et la consolidation démocratique a permis à l’opposition de jouer un rôle essentiel dans l’évolution du cadre républicain. Pour ce qui concerne la période de 2000 à 2024, les responsabilités des crises politiques sont partagées entre le pouvoir et l’opposition. L'alternance de 2000, avec Abdoulaye Wade, a symbolisé une avancée démocratique mais aussi des dérives de gestion. La deuxième alternance de 2012, portée par Macky Sall, a connu à son tour des tensions liées à la réforme constitutionnelle et à des contestations électorales, démontrant que ni le pouvoir ni l'opposition n'ont été exempts de reproches. Ces dernières années, les événements comme les troubles post-électoraux en 2021 et les polémiques entourant les réformes électorales montrent que les acteurs politiques, de part et d’autre, ont contribué à un climat de confrontation plutôt qu’à un dialogue apaisé. En résumé, la conscience républicaine sénégalaise est un héritage de plusieurs décennies de luttes et d’engagement. Réduire la réflexion à la période post-2000, c’est occulter les contributions fondatrices et les défis que le pays a surmontés à travers ses générations de leaders et d’activistes. Je dirait responsabilité partagé entre pouvoir et opposition dans tout les cas de figure
Le 2024-10-15 11:16:11
Nina
Merci pour le partage
Le 2024-10-15 11:04:04
Noura
Trop de mal a été commis au Sénégal
Le 2024-10-15 10:31:58
Georges
Tous ces dictatures doivent croupir en prison, des policiers y compris.
Le 2024-10-15 09:34:36
Alice
En tout cas le Sénégala a fait une longue marche pour en etre là
Le 2024-10-15 08:49:43

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Diallo de
Depuis l'an 2000 il y a eu trop de morts vraiment
Le 2024-10-17 10:21:53
Paul
Lom merci c'est intéressant
Le 2024-10-15 12:40:19
Badji
Trop de mal à été commis au Sénégal franchement
Le 2024-10-15 12:39:52
Yaovi Forcados
C’est la faute du gouvernement, de presque tous les états africains qui s’en tapent de la démocratie
Le 2024-10-15 11:27:59
Lom
Des figures emblématiques se sont sacrifiées pour la République bien avant cette date. Au Sénégal, des personnalités comme Lamine Guèye et Senghor ont posé, dès les années 1940-1960, les premières bases d’un État moderne en menant des luttes politiques pour l’autonomie, puis l’indépendance en 1960. Durant les années 1980, sous la présidence d'Abdou Diouf, la mobilisation pour le multipartisme et la consolidation démocratique a permis à l’opposition de jouer un rôle essentiel dans l’évolution du cadre républicain. Pour ce qui concerne la période de 2000 à 2024, les responsabilités des crises politiques sont partagées entre le pouvoir et l’opposition. L'alternance de 2000, avec Abdoulaye Wade, a symbolisé une avancée démocratique mais aussi des dérives de gestion. La deuxième alternance de 2012, portée par Macky Sall, a connu à son tour des tensions liées à la réforme constitutionnelle et à des contestations électorales, démontrant que ni le pouvoir ni l'opposition n'ont été exempts de reproches. Ces dernières années, les événements comme les troubles post-électoraux en 2021 et les polémiques entourant les réformes électorales montrent que les acteurs politiques, de part et d’autre, ont contribué à un climat de confrontation plutôt qu’à un dialogue apaisé. En résumé, la conscience républicaine sénégalaise est un héritage de plusieurs décennies de luttes et d’engagement. Réduire la réflexion à la période post-2000, c’est occulter les contributions fondatrices et les défis que le pays a surmontés à travers ses générations de leaders et d’activistes. Je dirait responsabilité partagé entre pouvoir et opposition dans tout les cas de figure
Le 2024-10-15 11:16:11
Nina
Merci pour le partage
Le 2024-10-15 11:04:04
Noura
Trop de mal a été commis au Sénégal
Le 2024-10-15 10:31:58
Georges
Tous ces dictatures doivent croupir en prison, des policiers y compris.
Le 2024-10-15 09:34:36
Alice
En tout cas le Sénégala a fait une longue marche pour en etre là
Le 2024-10-15 08:49:43

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