La « Une » des journaux sénégalais du vendredi 4 octobre 2024 - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Société | Par Adan Diatta | Publié le 04/10/2024 09:10:12

La « Une » des journaux sénégalais du vendredi 4 octobre 2024

Un vent d’apaisement semble souffler sur les colonnes des quotidiens ce vendredi, après l’annonce du classement sans suite des affaires judiciaires impliquant plusieurs figures politiques et médiatiques critiques du régime en place.

Le journal Le Soleil, tout comme d’autres titres de la presse nationale, rapporte que le parquet a abandonné les poursuites contre Bougane Guèye Dany, Cheikh Yérim Seck, et Kader Dia. Ces derniers ont « recouvré leur liberté après que leurs dossiers respectifs ont été classés sans suite », note-t-il.

Du côté de Yoor-Yoor, on salue la « décision indépendante » du procureur, qui a mis fin à ce que beaucoup qualifiaient de « délits d’opinion ». Le quotidien Rewmi adopte un ton similaire, titrant : « Le procureur arrête tout ».

L’As estime que l’État « lâche du lest » en prenant cette décision, et interprète la libération des trois hommes comme une tentative du tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko de redorer leur image, ternie par ces arrestations.

Pour Vox Populi, un « vent de détente » souffle sur le pays, mais le journal n’oublie pas de rappeler l’importance de la liberté de la presse et d’expression, mise en avant par la Coordination des associations de presse.

Toutefois, le quotidien Bés Bi Le Jour souligne un sentiment de soulagement, qualifiant cette évolution de « décrispation » après une série d’arrestations qui avait suscité une vive réaction de l’opinion publique.

Dans un registre plus critique, Les Échos s’interroge : « Vent d’apaisement, défi à l’autorité ou application rigoureuse de la loi ? » Le quotidien souligne que cette décision montre la volonté du procureur de « marquer son territoire » dans ces affaires.

Le mouvement citoyen Y en a marre, quant à lui, n’est pas convaincu. Dans les colonnes de L’info, le collectif s’indigne de ce qu’il considère comme des « arrestations pour délits d’opinion », affirmant qu’il ne tolérera pas sous ce régime ce qu’il avait déjà dénoncé sous les mandats de Wade et de Macky Sall. Alioune Sané, l’un de ses leaders, déplore que « ce qu’on a vu ces derniers jours ne va pas dans le sens d’un véritable apaisement ».

La tension reste palpable pour WalfQuotidien, qui donne la parole à Thiat, une autre figure de Y en a marre. « Nous revivons les mêmes méthodes que celles des régimes précédents », s’indigne-t-il, dénonçant ce qu’il qualifie de « république politico-judiciaire ».

Article écrit par : Emmanuel Ndour

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