Chute des institutions de la République : Une dérive du duo Sonko-Diomaye - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Politique | Par Jules Coly | Publié le 21/10/2024 12:10:15

Chute des institutions de la République : Une dérive du duo Sonko-Diomaye

L’histoire retiendra que Bassirou Diomaye Faye, pour faire plaisir à son mentor, est le premier chef d’État sénégalais à bloquer le fonctionnement d’une institution de la république qu’il est pourtant censé protéger et assurer, d’après les prérogatives que lui confère l’article 42 de la Constitution.

Effectivement, d’après les dispositions de la Constitution, le Président de la République, quel que soit son nom, quel que soit son parti et quelles que soient ses intentions, doit être et doit rester « le garant du fonctionnement normal et régulier des institutions ».

Tant que ces institutions existent, le Président de la République a l’obligation de veiller à leur bon fonctionnement. C’est la Constitution de la République du Sénégal, notre charte fondamentale, qui le dit. Ce n’est pas négociable.

Malheureusement, un nouveau président de la République, qui s’appelle Bassirou Diomaye Faye, vient de piétiner la charte fondamentale, uniquement pour faire plaisir à son son mentor Ousmane Sonko.

En effet, Ousmane Sonko a fait une déclaration annonçant le blocage des institutions de la République mises en place par la Constitution après un référendum, en usant de stratégies et de moyens à la limite de la légalité.

C’est par la suite que Bassirou Diomaye Faye, qui refuse toujours d’assumer la plénitude de ses fonctions et de prendre toutes ses responsabilités en remplissant fidèlement la charge de Président de la République, a malheureusement suivi, les yeux fermés, les choix de son mentor en limogeant le Président Abdoulaye Daouda Diallo et la Présidente Aminata Mbengue Ndiaye.

Effectivement, le seul acte de limogeage ne fait pas polémique et ne pose aucun problème dès lors qu’il est conforme aux prérogatives du Président de la République.

Cependant, un gros problème surgit dès lors que l’objet de ces limogeages est effectivement de bloquer le fonctionnement normal et régulier de ces institutions républicaines, comme l’a souhaité Ousmane Sonko dans sa déclaration.

Bien sûr, en limogeant des présidents d’institutions sans les remplacer, Bassirou Diomaye prend la responsabilité d’être l’auteur du blocage du fonctionnement des institutions, sachant qu’il est sensé être celui qui doit protéger et veiller à la marche et au fonctionnement régulier des institutions de notre chère République.

Que ce fait ahurissant et inédit pour un président de la République d’accepter d’être sous les ordres de son Premier ministre, qui avait justifié et motivé la lettre que nous avions déposée devant le Président du Conseil constitutionnel, Monsieur Badio Camara, pour constater la démission tacite de Diomaye Faye au profit de son Premier ministre et président de parti, lettre toujours sans réponse.

Devant cette forfaiture qui piétine notre Constitution et nos lois, qui paralyse deux institutions de la République inscrites dans le même chapitre relatif aux institutions de la République citées dans la Constitution du Sénégal, à l’instar de la présidence de la République, du gouvernement, de l’Assemblée nationale et des Cours et tribunaux, c’est pourquoi nous n’avons pas le droit de laisser continuer ces piétinements et violations flagrantes, graves et dangereuses de la Constitution qui privent en plus de nombreux pères de famille, y compris des conseillers économiques, des hauts conseillers ainsi que les travailleurs de l’administration de ces deux institutions, de salaires dont ils ont droit pour nourrir leurs enfants, leurs familles et garder leur dignité.

Ainsi, les partis politiques, la société civile, la presse et toutes les organisations et personnalités éprises de justice sont invités à se dresser comme un seul homme contre l’arbitraire face aux nouvelles autorités qui refusent de rester sur le droit chemin, le chemin de l’égalité, le chemin du respect de la démocratie et de l’état de droit, le chemin du respect de la République, de ses principes et de ses fondements.

Nous les invitons ainsi à saisir, en amont, les juridictions nationales telles que le Conseil constitutionnel et la Cour suprême, et en aval, la Cour de justice de la CEDEAO.

Le combat doit parallèlement s’intensifier sur le terrain pour imposer à Diomaye et à Ousmane Sonko le respect non négociable de la Constitution, des lois et des institutions de la République.

Ces derniers doivent impérativement répondre de leurs actes devant la Haute Cour de justice après le vote d’une mise en accusation par la majorité parlementaire issue de l’opposition.

Un gouvernement de cohabitation dirigé par un autre Premier ministre compétent et expérimenté issu de l’opposition devrait être formé afin de rebâtir les fondements de la République et de remettre le Sénégal sur les rails de l’émergence et du développement.

Tels sont, à notre avis, les fondamentaux qui nécessitent une mobilisation nationale et internationale pour sauver notre chère République.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Me Diaraf SOW Président
Mis en ligne : 21/10/2024

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6 commentaires
Dior
Merci au nouveau gouvernement et s'il faut même supprimer toutes celles qui ne servent à rien
Le 2024-10-21 14:26:10
Néné
Aly que les ennemis, menteurs restent là à gueuler, le Sénégal avance et la suppression de deux institutions nous fait économiser 15 milliards par an.
Le 2024-10-21 12:16:04
Aly
Merci au duo, tout est claire , nous savons ou nous en serons en 2050
Le 2024-10-21 10:34:12
Khalifa
Les deux institutions supprimées ne servent à rien et les experts ou ceux qui ont des connaissances sur l'acte III de la décentralisation savent en terme de mission.
Le 2024-10-21 10:07:26
Nina
Ces limogeages sont vouus par le peuple je vous signale
Le 2024-10-21 10:03:34
Alice
Bref je ne vais pas être long parce que c'est bidon et sans fondement juridique, aucun raisonnement scientifique. Tout ce qui est dit ici c'est le contraire. Thiakhane djéhna
Le 2024-10-21 08:54:08

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Dior
Merci au nouveau gouvernement et s'il faut même supprimer toutes celles qui ne servent à rien
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Néné
Aly que les ennemis, menteurs restent là à gueuler, le Sénégal avance et la suppression de deux institutions nous fait économiser 15 milliards par an.
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Aly
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Les deux institutions supprimées ne servent à rien et les experts ou ceux qui ont des connaissances sur l'acte III de la décentralisation savent en terme de mission.
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Nina
Ces limogeages sont vouus par le peuple je vous signale
Le 2024-10-21 10:03:34
Alice
Bref je ne vais pas être long parce que c'est bidon et sans fondement juridique, aucun raisonnement scientifique. Tout ce qui est dit ici c'est le contraire. Thiakhane djéhna
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