La Commission japonaise du commerce équitable a récemment lancé une enquête sur le marché en pleine croissance de l’IA générative, dans un contexte d’inquiétudes concernant la domination des entreprises technologiques américaines.
L’étude se concentre particulièrement sur les secteurs des semi-conducteurs et de la main-d’œuvre spécialisée, qui sont des éléments cruciaux pour le développement de l’intelligence artificielle.
La Commission a demandé aux entreprises et aux utilisateurs de fournir des informations sur les risques de pratiques anticoncurrentielles, avec un rapport initial prévu pour le printemps prochain. L’objectif est d’identifier les obstacles rencontrés par les nouvelles entreprises qui tentent de pénétrer ce marché, qui dépend fortement des semi-conducteurs de pointe et d’importantes ressources de données.
Une préoccupation majeure soulevée concerne la position dominante de Nvidia, qui contrôle environ 80 % du marché des puces utilisées pour l’IA, un fait perçu comme un frein à la concurrence. De plus, la Commission s’inquiète du risque de concentration des talents spécialisés au sein des grandes entreprises technologiques, ce qui pourrait limiter l’accès à la main-d’œuvre qualifiée pour les nouvelles entreprises. Ces géants du secteur pourraient également privilégier leurs propres solutions d’IA, renforçant ainsi leur position dominante.
Le Japon n’est pas le seul pays à examiner cette question : des enquêtes similaires sont en cours aux États-Unis, dans l’Union européenne et en Corée du Sud. L’étude japonaise vise à équilibrer les avantages apportés par l’IA avec la nécessité de garantir une concurrence loyale et un accès équitable au marché. Cela inclut la volonté de prévenir les risques de monopolisation, tout en favorisant un environnement où les entreprises de toutes tailles peuvent innover et se développer dans le domaine de l’IA.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Papis
Mis en ligne : 30/10/2024
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