Des vacances qui ne finissent jamais : Absence des élèves à la rentrée - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Education | Par Jules Coly | Publié le 21/10/2024 10:10:00

Des vacances qui ne finissent jamais : Absence des élèves à la rentrée

La rentrée scolaire constitue un moment crucial dans la vie académique des élèves. Au Sénégal, comme dans beaucoup d’autres pays, l’année scolaire commence à des dates fixées par le ministère de l’Éducation nationale, généralement début octobre.

Cependant, il est constaté qu’un nombre important d’élèves ne se rendent pas à l’école dès le début des cours. Ces élèves prolongent leurs vacances d’une semaine, voire d’un mois, retardant ainsi leur retour en classe.

Ce phénomène soulève plusieurs interrogations quant aux causes, aux mesures pouvant être prises, ainsi qu’aux conséquences de ce comportement.

Il existe plusieurs raisons qui expliquent cette tendance chez les élèves sénégalais à prolonger leurs vacances au-delà de la rentrée scolaire. La première est liée à des facteurs économiques et sociaux. Pour de nombreuses familles, la rentrée scolaire entraîne des coûts élevés (fournitures scolaires, uniformes, frais d’inscription), et certaines peinent à réunir les fonds nécessaires à temps. Par conséquent, les élèves, souvent issus de milieux modestes, sont contraints de retarder leur retour en classe.

La deuxième cause est d’ordre culturel. Le calendrier scolaire ne coïncide pas toujours avec les périodes de fêtes ou d’activités familiales importantes. Dans certaines régions rurales, par exemple, les enfants aident encore leurs parents dans les activités agricoles durant les mois d’octobre et de novembre. Cette participation est essentielle pour la survie économique de la famille, ce qui retarde leur retour à l’école.

Enfin, l’indiscipline et le laxisme dans la gestion du temps chez certains élèves et parents peuvent également expliquer cette situation. Après des vacances prolongées, certains élèves éprouvent des difficultés à se remettre dans un rythme scolaire et préfèrent profiter des dernières semaines de liberté avant de retourner à leurs études.

Pour remédier à ce problème, plusieurs mesures peuvent être envisagées. D’abord, il est essentiel de renforcer les campagnes de sensibilisation sur l’importance d’une rentrée scolaire effectuée dans les délais impartis. Les autorités éducatives doivent travailler de concert avec les médias et les chefs de communauté pour sensibiliser les parents et les élèves à l’importance de ne pas retarder le retour à l’école.

Ensuite, un soutien financier aux familles les plus défavorisées peut être envisagé. Des bourses scolaires ou des aides pour l’achat de fournitures pourraient alléger le fardeau économique de nombreuses familles et encourager une rentrée plus sereine des enfants.

Par ailleurs, des mesures de suivi strictes doivent être instaurées dans les écoles. L’établissement d’une période de tolérance très réduite pour les absences non justifiées après la rentrée pourrait responsabiliser davantage les parents et les élèves. Une collaboration entre les enseignants et les autorités locales permettrait d’identifier et de sanctionner les cas d’absentéisme prolongé.

Le fait de ne pas rentrer à l’école en temps voulu a des conséquences importantes, tant sur le plan individuel que collectif. Sur le plan académique, les élèves qui prolongent leurs vacances manquent les premières semaines de cours, qui sont souvent consacrées à l’introduction de nouvelles notions. Ces absences rendent difficile le rattrapage des matières et peuvent entraîner un retard important dans l’acquisition des compétences, augmentant ainsi les risques d’échec scolaire.

Sur le plan social, ce phénomène contribue à creuser les inégalités. Les élèves issus de familles modestes ou rurales, qui sont déjà plus vulnérables, se retrouvent encore plus désavantagés par rapport à leurs camarades qui bénéficient de meilleures conditions socio-économiques et qui sont présents dès le début de l’année scolaire.

Enfin, à l’échelle nationale, un tel comportement affecte la qualité globale du système éducatif sénégalais. L’efficacité de l’enseignement s’en trouve diminuée, car les enseignants doivent constamment réorganiser leurs cours pour accommoder les élèves en retard. À long terme, cela peut également nuire à la compétitivité des élèves sénégalais sur le marché du travail mondial.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Mass
Mis en ligne : 21/10/2024

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Diop
ça va aller, les frais d'inscription ont baissé
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Emile
Les temps sont dures que Dieu assiste les parents
Le 2024-10-21 10:42:52
Jeanne
La rentrée est couteuse pour certains parents il faut donc patienter
Le 2024-10-21 10:02:52

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