Au Sénégal, les cérémonies traditionnelles, notamment les mariages et les baptêmes, occupent une place centrale dans la vie sociale et culturelle.
Ces moments de réjouissance, souvent empreints de significations religieuses et communautaires, sont l’occasion de rassembler les familles, de partager des moments de bonheur et de renforcer les liens sociaux.
Cependant, ces festivités sont souvent marquées par des dépenses excessives, parfois au-delà des moyens des familles, ce qui soulève des interrogations sur les impacts économiques et sociaux de ces pratiques.
Les mariages et baptêmes au Sénégal impliquent une série de dépenses importantes : vêtements traditionnels coûteux, buffets extravagants, locations de salles somptueuses, cadeaux en abondance, et parfois même des artistes ou orchestres renommés pour animer l’événement. La compétition sociale, motivée par le désir d’impressionner ou de répondre aux attentes de la communauté, pousse de nombreuses familles à s’endetter lourdement pour financer ces cérémonies.
De plus, le « diay diné » (argent offert aux invités ou à la famille de la mariée) lors des mariages et les « sagnsé » (tenues assorties pour les proches) sont devenus des obligations quasi incontournables. Ces pratiques, bien qu’ancrées dans la tradition, sont souvent détournées, augmentant les coûts de manière disproportionnée.
Beaucoup de familles contractent des prêts ou dilapident leurs économies pour organiser des cérémonies fastueuses. Cela affecte leur stabilité financière à long terme. Les attentes de la société mettent une pression énorme sur les familles, particulièrement celles aux revenus modestes, qui se sentent obligées de rivaliser avec les standards imposés par les familles plus aisées. Les fonds dépensés pour ces cérémonies pourraient être investis dans des projets plus durables, comme l’éducation, les soins de santé ou le logement.
Il est essentiel de trouver un équilibre entre célébrer ces moments importants et adopter une gestion plus rationnelle des dépenses. Les leaders religieux, communautaires et culturels doivent encourager des célébrations plus modestes, en insistant sur l’importance de vivre selon ses moyens.
Des cérémonies modestes et sincères devraient être valorisées plutôt que la surenchère. Enfin, réorienter les ressources financières vers des priorités comme l’éducation des enfants ou la création de revenus stables serait un investissement à long terme bénéfique.
Les mariages et baptêmes au Sénégal, bien que riches en significations culturelles, nécessitent une approche plus réfléchie pour limiter le gaspillage d’argent. En redéfinissant les normes sociales et en encourageant des pratiques responsables, les familles pourraient non seulement préserver leurs finances, mais aussi contribuer à bâtir une société plus équilibrée et durable.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Pinky
Mis en ligne : 27/11/2024
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