L’accès à l’eau potable demeure, au Sénégal, un défi majeur qui affecte profondément la santé, la dignité et le développement de nombreuses communautés. Dans les zones rurales comme dans certains quartiers urbains défavorisés, l’eau insalubre est souvent la seule option disponible.
Pourtant, en 2025, il est inacceptable que tant de citoyens vivent encore sans ce bien vital. L’eau potable ne devrait pas être un luxe, mais un droit fondamental garanti à tous.
Le problème ne se limite pas à la rareté de la ressource, mais aussi à la qualité de l’eau consommée. Faute d’infrastructures adéquates et d’entretien, de nombreuses populations s’approvisionnent dans des puits ouverts ou des sources non traitées. Résultat : les maladies hydriques comme la diarrhée, le choléra ou encore la typhoïde continuent de faire des ravages, particulièrement chez les enfants. Chaque verre d’eau devient un risque sanitaire, un danger silencieux qui échappe souvent à la vigilance des autorités.
Ce constat met en lumière un déséquilibre criant entre les promesses politiques et les réalités du terrain. Malgré les discours ambitieux sur l’accès universel à l’eau potable, les investissements restent insuffisants, mal ciblés ou mal gérés. Le manque de coordination entre les collectivités locales, les services de l’État et les opérateurs privés freine toute amélioration durable. Il est urgent que l’eau soit considérée comme une priorité absolue dans les politiques publiques, au-delà des effets d’annonce.
Par ailleurs, l’éducation des populations à l’hygiène et à la gestion de l’eau est souvent négligée. Distribuer de l’eau, c’est bien ; mais garantir sa potabilité, apprendre à la conserver proprement, et sensibiliser à son usage raisonné, c’est tout aussi essentiel. Le combat contre les maladies liées à l’eau passe aussi par la responsabilisation collective et un meilleur accompagnement des populations vulnérables.
Il est temps d’agir avec volonté et cohérence. L’accès à l’eau potable doit sortir de la sphère des discours pour entrer dans celle des actes. Pour garantir une vie digne à tous les Sénégalais, des solutions durables, inclusives et équitables doivent être mises en œuvre dès maintenant. Car une société qui ne peut offrir à son peuple une eau saine est une société en danger.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Moussa Ndiaye.
Mis en ligne : 11/04/2025
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