L’Afrique toujours laissée de côté : Réforme du Conseil de sécurité de l’ONU - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - International | Par Maimouna | Publié le 10/05/2025 04:05:29

L’Afrique toujours laissée de côté : Réforme du Conseil de sécurité de l’ONU

Créé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) a pour mission principale de maintenir la paix et la sécurité internationales.

Pourtant, près de 80 ans plus tard, sa composition et son fonctionnement ne reflètent plus les réalités géopolitiques du XXIe siècle. Dans un monde de plus en plus multipolaire, la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas seulement nécessaire : elle est urgente.

Aujourd’hui, cinq pays les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni disposent d’un siège permanent et d’un droit de veto. Cette configuration est héritée de l’ordre mondial de 1945. Or, des puissances émergentes comme l’Inde, le Brésil, l’Allemagne ou encore le Nigeria jouent désormais un rôle majeur sur la scène internationale, sans être représentées à la hauteur de leur influence.

Cette situation crée une profonde injustice et alimente la défiance envers l’ONU. C’est précisément cette asymétrie qui pousse à réclamer une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, afin de refléter la diversité et les dynamiques du monde moderne.

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Le droit de veto est censé garantir un équilibre entre les grandes puissances. En réalité, il paralyse souvent le Conseil. La guerre en Ukraine, par exemple, a mis en lumière l’impossibilité d’adopter des résolutions contraignantes contre la Russie, membre permanent. À plusieurs reprises, des vetos ont empêché l’ONU d’agir face à des crimes de guerre ou des crises humanitaires majeures.

Comment justifier qu’un seul pays puisse bloquer la volonté collective de la communauté internationale ? Ainsi, la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU est indispensable pour éviter que des situations similaires ne se reproduisent, et pour garantir que la justice puisse être rendue sans l’obstruction des puissances dominantes.

Réformer le Conseil de sécurité, c’est renforcer la légitimité et l’efficacité de l’ONU. Il ne s’agit pas uniquement d’élargir le nombre de membres permanents, mais aussi de repenser le droit de veto, voire de le supprimer dans certains cas, comme les génocides ou les crimes contre l’humanité. Cela permettrait une action plus rapide, plus juste et plus représentative. La réforme du Conseil de sécurité de l’ONU doit aussi viser à accroître la transparence et la diversité au sein de cette institution, pour que toutes les régions du monde aient une voix équitable dans les décisions majeures.

Le paradoxe, c’est que tout le monde s’accorde sur la nécessité d’une réforme, mais aucun des membres permanents n’a intérêt à céder ses privilèges. C’est là tout le problème : un système fondé sur le consentement des plus puissants ne peut pas évoluer sans leur accord. La réforme du Conseil de sécurité restera donc un vœu pieux tant que les rapports de force mondiaux ne basculeront pas de manière décisive.

Le Conseil de sécurité de l’ONU, dans sa forme actuelle, est dépassé. Il ne reflète plus la diversité ni la complexité du monde contemporain. Réformer cette institution est indispensable pour rétablir la confiance dans le multilatéralisme et faire de l’ONU un acteur crédible dans la prévention des conflits. Ce n’est pas seulement une question d’équité : c’est une question de survie pour l’ordre international.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Souleymane Signou.
Mis en ligne : 10/05/2025

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