Pourquoi était-il réservé aux hommes en Afrique : Le gésier de poulet - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Société | Par Maimouna | Publié le 13/05/2025 11:05:50

Pourquoi était-il réservé aux hommes en Afrique : Le gésier de poulet

Pendant longtemps, dans de nombreuses cultures africaines, le gésier de poulet a été bien plus qu’un simple morceau de viande. Pièce unique du poulet, il était systématiquement réservé à une seule personne : l’homme de la maison, souvent le père ou le doyen.

Mais cette pratique, à première vue anodine, en dit long sur les hiérarchies sociales et genrées qui ont longtemps régi et parfois régissent encore nos repas comme nos vies.

Pourquoi ce morceau si particulier était-il destiné aux hommes ? Parce qu’il était rare ? Précieux ? Oui, mais surtout parce qu’il était investi d’une symbolique de pouvoir. Donner le gésier à l’homme, c’était affirmer son autorité, reconnaître son rôle de « chef », comme si la nourriture elle-même devait rappeler à tous qui commande à table et par extension, dans le foyer.

Certaines croyances allaient encore plus loin : consommer le gésier de poulet renforcerait la virilité, la force, l’endurance. Des qualités que l’on associait presque exclusivement au masculin. La femme, elle, devait se contenter des ailes ou du cou, dans une hiérarchie culinaire qui reflétait une hiérarchie sociale bien plus vaste et enracinée.

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Mais le monde change, et nos tables aussi. Aujourd’hui, dans de nombreux foyers, cette pratique se délite. Le gésier de poulet est parfois partagé, parfois offert à l’enfant qui le demande, sans distinction de sexe ni de statut. Pourtant, dans certaines familles, la tradition subsiste, portée par un attachement sincère aux coutumes et au respect des anciens.

Faut-il pour autant y voir un simple folklore ? Ou devons-nous interroger ce que ce petit geste continue de dire, discrètement mais puissamment, sur les rôles sociaux transmis de génération en génération ?

Il ne s’agit pas ici de diaboliser nos traditions, mais d’en saisir la portée. Derrière le rituel apparemment banal du partage du poulet, se cachent des logiques anciennes que nous avons le droit et le devoir de questionner. Car si la culture est vivante, elle peut aussi évoluer. Peut-être que repenser qui reçoit le gésier, c’est déjà amorcer une réflexion plus large sur l’égalité, le respect mutuel et la place de chacun dans la société.

Après tout, que chacun puisse savourer ce qu’il aime, sans devoir prouver sa valeur ou son autorité à chaque bouchée, ne serait-ce pas là une belle avancée ?

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Wally Diop.
Mis en ligne : 13/05/2025

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3 commentaires
Maii
mdr afrique dal lolouné guay dég
Le 2025-05-13 12:48:17
Djibril Faye
Thi aye diamono mague daniou done wakhe nane souko djiguéne léké dafaye deugeu reule wakhame lolou mo takhe
Le 2025-05-13 12:30:00
Damien
Le gésier symbolisait l’autorité du chef de famille
Le 2025-05-13 12:28:10

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