Chaque jour, les agents de la police de la cybercriminalité au Sénégal font face à un flot continu de plaintes. Influenceurs qui traînent chroniqueurs devant la justice, chroniqueurs qui répliquent par des citations à comparaître, et ainsi se poursuit un cercle vicieux, stérile et épuisant.
Pendant ce temps, les dossiers réellement graves escroqueries numériques, chantages, cyberharcèlements, violations intimes de citoyens sans défense s’empilent sans traitement rapide.
Cette surcharge de la police de la cybercriminalité au Sénégal n’est pas anodine. Elle détourne les forces de l’ordre de leur mission première : protéger les populations contre les menaces numériques sérieuses. Ceux qui ont juré de servir la République ne sont pas censés devenir des juges d’arène virtuelle, pris au piège de batailles d’ego souvent futiles et déconnectées de l’intérêt public.
Le phénomène s’aggrave, et il est urgent d’en tirer les leçons. La justice n’est pas un outil de vengeance numérique. La surcharge de la police cybercriminalité au Sénégal témoigne d’un profond malentendu sur le rôle des institutions. Les agents n’ont ni le temps ni les ressources pour arbitrer chaque clash ou chaque pique lancée sur Instagram ou TikTok.
Ce gaspillage de ressources compromet notre sécurité collective. Pendant que des influenceurs mobilisent le système judiciaire pour laver leur honneur numérique, des cybercriminels bien réels profitent du manque de suivi. Les priorités sont dévoyées, et ce sont les citoyens ordinaires qui en paient le prix.
La surcharge de la police de la cybercriminalité au Sénégal est une alerte pour toute la société : nous devons cesser d’instrumentaliser les plaintes pour des querelles personnelles. Respectons le travail des policiers et réapprenons à régler nos différends par le dialogue, la retenue et l’intelligence collective.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Camille Sarr.
Mis en ligne : 18/05/2025
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