Sadio Mané, figure emblématique du football africain et international, a récemment été reçu par le président gambien Adama Barrow. Ce n’était pas une visite de courtoisie ordinaire, mais un déplacement engagé dans le cadre de ses responsabilités en tant qu’ambassadeur d’Oryx Energies, entreprise active dans le développement énergétique.
Cette démarche, loin d’être anodine, illustre encore une fois le rôle déterminant que Sadio Mané joue en matière de responsabilité sociale, redéfinissant ainsi les contours du rôle des sportifs africains sur la scène publique.
Né à Bambali, petit village du Sénégal, Sadio Mané n’a jamais oublié d’où il vient. Son parcours fulgurant de terrain sablonneux à Ballon d’Or africain n’a pas fait de lui un homme distant. Au contraire, il s’est imposé comme un acteur central du développement local : hôpital, lycée, infrastructure hydraulique… les projets qu’il finance personnellement dans sa région natale sont aussi nombreux que structurants. Aujourd’hui, cette volonté d’agir dépasse les frontières sénégalaises, et c’est en Gambie qu’il poursuit cette dynamique.
La présence de Mané à la State House de Banjul n’est pas un simple symbole. En endossant le rôle d’ambassadeur d’Oryx Energies, il combine notoriété et utilité. Il met au service d’une cause l’amélioration des conditions de vie des populations l’immense capital d’image qu’il a su construire avec intégrité. Cette fusion entre sport, entreprise et développement durable est le reflet d’une conscience aiguë des défis africains. Mané ne se contente pas de « donner », il accompagne, il plaide, il fédère.
Loin du bling-bling, Sadio Mané incarne une alternative crédible à la figure du footballeur déconnecté des réalités de son peuple. Il utilise ses vacances non pour parader à Ibiza, mais pour s’engager sur le terrain, discuter avec les décideurs, planifier des projets concrets. C’est ce modèle que nous défendons, parce qu’il redonne à la jeunesse africaine un repère solide, parce qu’il démontre qu’il est possible de réussir sans trahir ses racines, parce qu’il prouve que la célébrité peut rimer avec utilité.
Le plus inspirant chez Mané, c’est l’impact indirect de son engagement. Il a ouvert la voie à d’autres jeunes joueurs comme Nicolas Jackson ou encore Pape Matar Sarr, qui commencent eux aussi à investir dans leurs communautés respectives. Ce n’est plus une exception : c’est une tendance naissante. On assiste à l’émergence d’une nouvelle culture du footballeur solidaire, responsable, impliqué.
Alors que dans d’autres régions du monde, certains sportifs préfèrent se cantonner à la neutralité sociale ou au divertissement, l’Afrique, grâce à des figures comme Mané, semble développer une forme de leadership populaire inédit. On pense à Drogba en Côte d’Ivoire, à Eto’o au Cameroun mais Mané pousse plus loin encore : il agit avec une humilité désarmante, sans visée politique personnelle, dans un engagement sincère et constant.
Sadio Mané n’est pas un simple joueur de football. Il est un exemple vivant de ce que peut devenir un citoyen africain conscient de ses responsabilités. En alliant sport, éthique et développement, il redonne espoir et fierté à toute une génération. Oui, le football africain peut devenir un vecteur de transformation sociale. Et tant que des hommes comme Mané continueront à montrer la voie, nous avons toutes les raisons de croire en un avenir meilleur.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Eve Sagna.
Mis en ligne : 31/07/2025
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