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défaite du Sénégal face au Soudan du Sud (65-66) lors du match pour la 3ᵉ place de l’AfroBasket Dames 2025 a laissé un goût amer. À chaud, la capitaine Yacine Diop a brisé le silence avec un message percutant sur Instagram, exprimant une indignation profonde face à un arbitrage qu’elle juge injuste et incohérent. Derrière cette réaction émotionnelle se cache une réalité plus dérangeante : celle d’un arbitrage qui n’a pas été à la hauteur de l’enjeu, ni du respect que mérite une compétition de ce niveau.
Depuis le début du tournoi, plusieurs décisions arbitrales ont suscité l’incompréhension du public et de nombreux observateurs. Qu’il s’agisse de fautes imaginaires sifflées contre les Lionnes ou de l’indulgence accordée à leurs adversaires, la balance n’a que trop rarement semblé équilibrée. Le match contre le Nigeria, pourtant admirablement disputé, avait déjà été émaillé de décisions litigieuses. Face au Soudan du Sud, la coupe a débordé avec un lancer-franc accordé à seulement six secondes de la fin, scellant le sort d’un match que les sénégalaises semblaient pouvoir maîtriser.
L’arbitrage ne se juge pas uniquement à travers les fautes sifflées, mais aussi à travers ce qui ne l’est pas. Durant ce tournoi, les Lionnes ont été sanctionnées dans des moments-clés, alors que des fautes similaires, voire plus flagrantes, commises par leurs adversaires sont passées sous silence. Cette incohérence crée un climat de suspicion, nourrit la frustration et, surtout, influe directement sur les performances mentales et physiques des joueuses. Comment espérer jouer libéré quand chaque contact devient une menace de sanction ?
Le Sénégal n’est pas la première nation à dénoncer un arbitrage jugé partisan ou incohérent lors de compétitions africaines. Des épisodes similaires ont été observés dans d’autres disciplines, comme lors de la CAN 2022 de football, où certaines décisions arbitrales avaient fortement entaché la crédibilité des résultats. Le problème est donc structurel et symptomatique d’un arbitrage souvent mal formé, parfois sous pression, et trop rarement remis en question.
Un bon arbitrage ne fait pas gagner une équipe, mais un mauvais arbitrage peut clairement la faire perdre. Dans ce tournoi, le Sénégal a montré du courage, de la résilience et du talent. Malheureusement, ses efforts ont été anéantis par une série de décisions défavorables à répétition. Ce n’est pas seulement une injustice sportive, c’est un manque de respect envers des athlètes qui se battent pour leur pays et pour leur passion.
Le silence ne protège personne. L’intervention courageuse de Yacine Diop doit ouvrir un débat sérieux sur la formation, la supervision et l’évaluation des arbitres lors des grandes compétitions africaines. Le sport féminin, déjà trop souvent sous-estimé, mérite mieux qu’un arbitrage approximatif et partial.
Que la FIBA Afrique prenne ses responsabilités. Il en va de la crédibilité du basket africain.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Alassane Ndiaye.
Mis en ligne : 13/08/2025
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