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L’arrestation récente de l’acteur El Hadj Moda Thioune, connu pour son rôle dans la série « Baabel », suite à une course-poursuite à Zac Mbao, ne peut être passée sous silence. Ce fait divers, rapporté par L’Observateur, met en lumière non seulement un comportement irresponsable, mais soulève aussi une question fondamentale : quel exemple les personnalités publiques donnent-elles à la jeunesse ?
Au Sénégal comme ailleurs, les artistes et figures publiques jouissent d’une influence considérable. Leur notoriété leur confère un rôle social qui dépasse la simple sphère du divertissement : ils sont des modèles, volontairement ou non. Pourtant, la tendance à privilégier l’impunité, notamment face aux lois de la route, s’observe trop fréquemment. L’affaire El Hadj Moda Thioune en est un exemple emblématique : une fuite face à un contrôle, une mise en danger des autres usagers, et un cumul de manquements (absence de permis sur soi, d’assurance, de carte grise).
Derrière ce simple délit de fuite se cache un comportement révélateur d’un mépris profond des règles élémentaires. La course-poursuite qui a animé Zac Mbao n’est pas anodine : elle symbolise cette tentation qu’ont certains, surtout parmi les personnalités publiques, de se croire au-dessus des lois. La justification de la peur du contrôle ne saurait excuser une telle fuite, encore moins l’absence des documents obligatoires.
Ce genre de conduite irresponsable, quand elle est portée par une star, ne peut que renforcer la tendance des jeunes à ignorer les règles. Ceux-ci, en quête d’identité et de repères, se retrouvent face à un modèle qui bafoue ouvertement la loi, sans véritable sanction immédiate. Le signal envoyé est clair : « les lois sont faites pour les autres ».
Il ne s’agit malheureusement pas d’un cas isolé. Plusieurs célébrités locales ont déjà été prises en défaut face à la justice routière, usant parfois de leur influence pour échapper aux conséquences. À l’international, les exemples ne manquent pas : l’acteur américain Lindsay Lohan a connu de multiples démêlés avec la police pour conduite dangereuse, souvent minimisés en raison de sa notoriété.
Ces comportements creusent un fossé entre les citoyens ordinaires et les personnalités publiques, sapant l’autorité des institutions et la confiance dans le système judiciaire. Le respect des règles est la pierre angulaire de toute société civilisée ; quand celles et ceux censés en être les exemples s’en affranchissent, le message est désastreux.
Les artistes, par leur visibilité, ont un devoir moral renforcé. Au-delà du talent, ils portent une responsabilité sociale, car leur comportement influence des milliers, voire des millions, de jeunes. Leur respect des lois et des règles ne doit pas être un choix, mais une évidence. Ils doivent promouvoir des valeurs positives, être des ambassadeurs de la responsabilité et du civisme.
L’affaire El Hadj Moda Thioune illustre un malaise plus profond dans la société sénégalaise : celui d’un non-respect grandissant des règles, encouragé par des comportements irresponsables de figures publiques. « Quand une star prend la route comme un circuit de Formule 1, elle envoie un message clair : les lois sont faites pour les autres. » Ce constat est inquiétant, car il risque de renforcer le mépris des règles chez la jeunesse et d’affaiblir le respect envers les forces de l’ordre.
Ces personnalités doivent mesurer l’impact de leurs actes et la justice doit être ferme, impartiale, et exemplaire. Sans cela, le tissu social et le respect des règles continueront de se déliter, au détriment de tous.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Laye Seck.
Mis en ligne : 20/08/2025
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