Il gagne malgré lui, encore une fois : Le paradoxe parisien - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Sport | Par Eva | Publié le 22/08/2025 02:08:15

Il gagne malgré lui, encore une fois : Le paradoxe parisien

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Mercredi 13 août, le PSG a inscrit son nom dans l’histoire en devenant le premier club français à remporter la Supercoupe d’Europe, face à Tottenham, aux tirs au but. Si la fête parisienne a été palpable, le déroulement du match révèle toutefois des éléments qui questionnent la véritable force collective de cette équipe.

Pendant près de 70 minutes, les Parisiens ont semblé incapables de trouver leur rythme. Menés après des buts de Micky van de Ven et du nouveau capitaine Cristian Romero, ils ont montré des lacunes tant sur le plan physique que technique. Seules quelques individualités, comme Ousmane Dembélé et Gonçalo Ramos, ont permis d’arracher l’égalisation et de préparer le terrain pour la séance de tirs au but. Même le gardien remplaçant, Lucas Chevalier, s’est retrouvé propulsé au rang de héros, rappelant que la victoire n’a tenu qu’à quelques exploits ponctuels plutôt qu’à une performance collective convaincante.

Cette rencontre illustre le paradoxe du PSG : une équipe riche en talents, mais qui peine encore à développer une identité commune. Le club accumule les trophées – Ligue 1, Coupe de France, Ligue des champions et désormais Supercoupe d’Europe sans que ces succès traduisent une véritable cohésion sur le terrain. En comparaison, des équipes comme Manchester City ou le Real Madrid ont souvent démontré que leur domination reposait sur un équilibre subtil entre talent individuel et structure collective. À Paris, la magie opère davantage par la somme de stars que par un jeu collectif maîtrisé.

Il faut également remettre en perspective l’importance de la Supercoupe d’Europe. Statistiquement, le vainqueur de la Ligue des champions s’impose presque toujours face au lauréat de la Ligue Europa. Le format favorise donc naturellement le club déjà dominant, ce qui tempère la portée de cette victoire. Il serait réducteur de considérer ce trophée comme une mesure réelle de supériorité européenne ; il illustre surtout le statut de « superclub » du PSG, capable de l’emporter même lorsque son jeu ne convainc pas pleinement.

L’observation de cette rencontre met aussi en avant un autre point crucial : la dépendance à certaines individualités. Les entrées décisives de Dembélé et Ramos, ainsi que les arrêts de Chevalier, ont été déterminantes. Cela soulève la question de la profondeur et de l’équilibre de l’effectif. Peut-on parler d’une équipe réellement solide si sa réussite repose sur quelques joueurs capables de transformer un match à eux seuls ?

Au terme de ce match, le PSG peut célébrer un nouveau trophée. Mais derrière le champagne et les selfies, il reste des interrogations sur la nature même de cette équipe. Gagner grâce à son statut et à la puissance de ses stars, plutôt que par un jeu collectif convaincant, pose une question légitime : ce club a-t-il trouvé son identité, ou est-il simplement un rassemblement de talents capable de réussir malgré lui ?

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Laye Sall.
Mis en ligne : 22/08/2025

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