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Le sommet du G20 prévu en novembre 2025 à Johannesburg, en Afrique du Sud, aurait dû marquer un tournant dans les relations entre les États-Unis et le continent africain. Pourtant, la décision de Donald Trump de boycotter cet événement et d’envoyer son vice-président, JD Vance, à sa place, soulève des questions sur la sincérité de la politique étrangère américaine et sur la manière dont certaines narratives sont utilisées à des fins politiques.
Le G20, composé des 19 plus grandes économies mondiales et de l’Union européenne, se réunit pour discuter des politiques économiques mondiales. Le sommet de Johannesburg, organisé par l’Afrique du Sud, a pour thème la solidarité, l’égalité et la durabilité. Cependant, Donald Trump a annoncé qu’il ne participerait pas à cet événement, envoyant à sa place le vice-président JD Vance.
Cette décision survient dans un contexte de tensions croissantes entre Washington et Pretoria, exacerbées par des accusations infondées de « génocide » à l’encontre des fermiers blancs sud-africains.
Depuis plusieurs mois, Donald Trump a affirmé que les fermiers blancs d’Afrique du Sud étaient victimes d’un génocide, une accusation que les autorités sud-africaines ont systématiquement rejetée. Des vérifications factuelles ont démontré que ces allégations étaient non seulement infondées, mais également basées sur des informations erronées et manipulées. Par exemple, Trump a présenté une vidéo censée illustrer des fosses communes de fermiers blancs, alors qu’il s’agissait en réalité de croix commémoratives temporaires installées lors d’une manifestation en 2020, sans lien avec des meurtres de fermiers blancs. De plus, les statistiques officielles sud-africaines indiquent que les meurtres de fermiers, bien que tragiques, ne ciblent pas spécifiquement les fermiers blancs et sont souvent liés à des crimes violents généraux.
En persistant à propager cette narrative, Trump semble chercher à détourner l’attention de ses propres échecs en politique étrangère, notamment en matière de diplomatie africaine. En outre, cette posture alimente des divisions internes aux États-Unis et sur la scène internationale, en particulier au sein du G20, où la coopération multilatérale est essentielle.
En soutenant des théories du complot sans fondement, Trump compromet la position des États-Unis en tant que leader mondial fiable, notamment en Afrique, un continent stratégique en pleine émergence économique.
Le boycott du sommet du G20 prive les États-Unis d’une opportunité de renforcer leurs relations avec l’Afrique du Sud et d’autres nations africaines, ouvrant la voie à une influence accrue de puissances rivales comme la Chine.
En focalisant le débat sur des accusations non vérifiées, Trump évite de traiter des questions internes pressantes, telles que les inégalités raciales aux États-Unis et les défis économiques domestiques.
On se souvient, par exemple, des tensions entre les États-Unis et l’Iran sous l’administration Trump, où les accusations infondées et les sanctions unilatérales n’ont fait qu’exacerber les crises sans apporter de solutions durables. En Afrique du Sud, comme ailleurs, cette approche ne produit que du ressentiment et de la méfiance.
L’envoi de JD Vance à Johannesburg soulève également des interrogations. Ancien sénateur de l’Ohio et vice-président depuis janvier 2025, Vance est perçu par certains comme un « vice-président fantôme », avec une influence limitée au sein de l’administration Trump. Sa participation au G20 pourrait être interprétée comme une tentative de renforcer sa stature internationale, mais aussi comme une délégation d’un dossier diplomatique complexe qu’il n’a pas contribué à apaiser.
Le sommet du G20 à Johannesburg représentait une occasion unique pour les États-Unis de renforcer leurs relations avec l’Afrique du Sud et de jouer un rôle constructif dans les discussions mondiales sur la solidarité, l’égalité et la durabilité. En choisissant de boycotter cet événement et en diffusant des narratives fallacieuses, Donald Trump non seulement compromet la position des États-Unis sur la scène internationale, mais aussi nuit aux relations avec un partenaire clé en Afrique. Il faut que les dirigeants mondiaux privilégient la vérité et la coopération sur les manipulations politiques, afin de construire un avenir plus stable et plus équitable pour tous.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Fadilou Sarr.
Mis en ligne : 13/09/2025
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